Disney repart à l’assaut de l’IA. Mais cette fois, il ne compte pas y aller seul. Il a rassemblé toute une équipe pour muscler sa riposte.
Aujourd’hui, presque tout le monde utilise l’IA. Normal ! Elle fait gagner du temps et est efficace. Des outils comme MidJourney, capables de générer des images en quelques secondes, intéressent donc de plus en plus.
Mais cet engouement n’amuse pas tout le monde. Disney a engagé une offensive judiciaire contre cette technologie. Et la bataille ne fait que commencer. Bien décidé à défendre ses univers, Disney mobilise désormais d’autres studios américains pour bâtir une alliance contre l’IA générative.
Une guerre contre l’IA déjà menée par Disney
Sur MidJourney, il suffit de quelques mots pour générer une image en quelques secondes. C’est simple pour l’utilisateur, mais beaucoup moins pour Disney. Le géant du divertissement voit ses créations réutilisées sans autorisation par des outils d’IA. Or, que celles-ci sont ses fruits de décennies de travail artistique et narratif.
Face à cela, il n’est pas resté silencieux. Début juin, Disney a déposé une plainte contre MidJourney. Le but est de freiner l’utilisation de ses bibliothèques par le start-up de l’IA. Un casse-tête pour l’instant sans réelle solution pour ce géant d’Hollywood. D’autant plus que MidJourney n’a, à ce jour, pas donné suite aux demandes de suppression de contenus problématiques.
Pourtant, pour Disney, cette première attaque ne constitue qu’un prélude. Il compte poursuivre la bataille. « C’est notre première affaire, mais ce ne sera probablement pas la dernière » a déclaré Horacio Gutierrez, l’un des avocats de Disney, relayé par Bloomberg.
Là, il a changé de stratégie. Au lieu d’agir seul, il a tendu la main à d’autres géants du divertissement, comme des studios hollywoodiens ainsi que les plateformes de streaming vidéo. Parmi eux, Paramount, Global, Warner Bros, Netflix et Amazon. À cela s’ajoutent Comcast Corp, maison mère de NBCUniversal, et Universal.
Des réponses divisées
Le but de cette attaque juridique de Disney est de protéger ses actifs les plus précieux, comme ses personnages, contre l’utilisation non autorisée par l’IA. Parce qu’aujourd’hui, une simple commande suffit pour recréer ou détourner des icônes du cinéma. Cela sans que Disney ou d’autres soient payés.
Toutefois, les grands acteurs de l’industrie ne parlent pas d’une seule voix. Paramount et Warner Bros préfèrent rester en retrait. Idem pour Netflix, Amazon et Global. En revanche, Comcast Corp, maison mère de NBCUniversal, et Universal, eux, ont décidé d’entrer dans la bataille.
Les géants du cinéma et des séries sont tiraillés. D’un côté, elles trouvent que l’IA peut les aider à faire des économies. En effet, en quelques clics, ces outils sont capables de produire des images et des dialogues.
Mais de l’autre, ils craignent de perdre le contrôle sur leurs œuvres. Puisque voir leurs personnages emblématiques être reproduits ou détournés sans autorisation par des IA les met en alerte. En face, les start-up de l’IA ne reculent pas. Elles s’appuient sur le « fair use », une règle américaine qui permet dans certains cas sans demander d’autorisation.
Quoi qu’il en soit, il semble que Disney ne compte pas s’arrêter là. Il ne s’agit que le début de la guerre. Entre innovation technologique et droits des créateurs, qui écrira le prochain chapitre ? Affaire à suivre !
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