La France intensifie sa lutte contre le piratage IPTV illégal en déployant un blocage IP en temps réel.
Des réseaux IPTV clandestins diffusent des matchs de Ligue 1 et des compétitions internationales à prix dérisoires. Les diffuseurs, Canal+ et BeIN Sports en tête, perdent des centaines de millions d’euros chaque année. Pour contrer ce fléau, la justice impose des mesures comme le déréférencement sur Google et Bing. Pourtant, la menace de surblocage, déjà constatée chez les voisins européens, plane toujours.
France intensifie le blocage IP des IPTV illégales
Le blocage IP en temps réel, technique éprouvée en Italie et en Espagne, vise directement les serveurs racine des réseaux IPTV pirates. La traque étouffe à la source ces réseaux, des « usines » de flux aux revendeurs.
Xavier Spender, délégué général de l’Association pour la protection des programmes sportifs (APPS), représentant diffuseurs et ligues, avait plaidé pour cette approche radicale. L’accord promet une surveillance renforcée, sans surblocage excessif.
Cependant, les sceptiques restent sur le qui-vive, rappelant les faux positifs italiens qui ont isolé des sites légitimes.
L’ARCOM ordonne 5000 blocages
Le 1ᵉʳ octobre 2025, le président Ajdari a présenté un bilan de la lutte renforcée contre le piratage IPTV devant le Sénat. Dans l’hémicycle, il a souligné l’accélération des mesures et l’efficacité des outils récents.
Depuis 2022, l’ARCOM déploie des dispositifs rapides et intensifiés en 2025. Cela inclut le blocage des adresses IP de serveurs IPTV et des noms de domaine.
Les FAI, sommés de filtrer les adresses, agissent en temps quasi réel. Quelques minutes suffisent pour rendre les flux pirates inaccessibles après leur mise en ligne.
Le cadre judiciaire se renforce lui aussi. Grâce aux actions de la Ligue de Football Professionnel (LFP), le Tribunal judiciaire de Paris autorise désormais le déréférencement. En France, Google et Bing doivent effacer les sites IPTV illégaux de leurs résultats.
Une nouvelle traque des contournements VPN
L’ARCOM renforce la lutte contre l’IPTV en France en ciblant les utilisateurs qui contournent les blocages IP via VPN. Les fournisseurs d’accès doivent couper l’accès à 300 adresses pirates à la demande de Canal+ et BeIN Sports.
Malgré ces efforts, le piratage reste actif. En Italie et en Espagne, les blocages massifs n’ont pas éliminé les réseaux illégaux. De plus, des sites légitimes ont parfois été affectés.
En France, les internautes craignent que le blocage IP bloque des services essentiels. Ajdari rassure toutefois que l’ARCOM applique des protocoles stricts pour limiter les erreurs.
Cette lutte dépasse le secteur sportif. La loi SREN renforce les pouvoirs de l’ARCOM pour la modération numérique, la vérification d’âge des mineurs et le contrôle des plateformes comme TikTok et YouTube
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