Cet homme a été remplacé par ces employeurs malgré tout par la technologie. Et ce, même si les modèles d’IA les plus avancés ont encore du mal à résoudre la plupart des problèmes de programmation.
Shawn Kay, ingénieur logiciel depuis 20 ans, est passé d’un salaire de 150 000 $ dans le nord de l’État de New York à une vie en caravane. En fait, il a affirmé que son ancien employeur avait remplacé son poste par une IA. Selon Fortune, il enchaîne désormais les petits boulots pour survivre, entre les livraisons de repas et la revente de ses affaires sur eBay.
Un parcours professionnel assez difficile après son licenciement
Pour ne rien arranger, Kay s’est retrouvée confrontée à un marché du travail particulièrement difficile, malgré la demande persistante pour des profils hautement qualifiés dans la tech.
En fait, depuis la perte de son emploi, il a envoyé près de 800 candidatures, mais il n’a décroché que seulement dix entretiens. Et parmi ces rares opportunités, dit-il, plusieurs concernaient des postes liés à l’intelligence artificielle.
« Je me sens complètement invisible. J’ai l’impression d’être écarté avant même qu’un humain ne voit ma candidature », confia-t-il à Fortune.
Âgé de 42 ans, Kay n’est pourtant pas novice. Il a traversé d’autres crises du secteur. Il a été témoin de la récession de 2008 ou encore de la crise provoquée par la pandémie. Mais cette fois, il assure que le contexte est radicalement différent.
Si l’IA joue volontiers le rôle de bouc émissaire, d’autres dynamiques pèsent aussi sur le marché de l’emploi dans la tech.
Pandémie, une aubaine pour l’industrie de la tech ?
Durant la pandémie, les entreprises technologiques ont connu une rentabilité record. Portées par une société soudainement dépendante des outils numériques pour fonctionner, elles ont vu leur croissance s’accélérer. C’est ce qui a d’ailleurs entraîné une vague massive d’embauches dans tout le secteur.
Mais à mesure que la crise sanitaire s’est estompée, beaucoup de ces entreprises ont réalisé qu’elles avaient embauché au-delà de leurs besoins.
C’est ce qui est à l’origine de vagues de licenciements, sur fond d’arrivée massive de jeunes diplômés en STEM.
Cette situation a eu un impact sur le marché du travail, qui est rapidement devenu chaotique. En effet, les opportunités se raréfient et la qualité des postes proposés ne cesse de se détériorer.
L’IA n’a rien arrangé. De nombreux dirigeants de la tech ont été séduits par la promesse d’une « révolution du travail ». Ils ont ainsi misé gros sur cette technologie encore loin d’être mature.
Alors, où passent tous les emplois technologiques qualifiés ? Apparemment, vers le bas de l’échelle. Et vous, quel est votre avis ?
- Partager l'article :