« Si le futur modèle GPT-8 parvient à résoudre l’énigme de la gravité quantique, il pourra être considéré comme une véritable intelligence artificielle générale ou AGI.» dixit Sam Altman, PDG d’OpenAI.
Cette déclaration est faite lors d’une conversation avec David Deutsch, physicien britannique et père de l’informatique quantique. Deutsch a convenu que ce critère constituerait un test valable pour déterminer si une machine a atteint une intelligence comparable, voire supérieure, à celle de l’homme.
La gravité quantique comme critère d’AGI
La gravité quantique représente l’un des défis les plus complexes de la physique moderne. Cette problématique combine la relativité générale d’Einstein et la mécanique quantique, deux théories jusqu’ici incompatibles.
Si GPT-8 parvenait à le résoudre, le modèle pourrait être considéré comme une véritable AGI. Altman a même suggéré que « Si dans quelques années… GPT-8 découvrait la gravité quantique et pouvait vous raconter comment il y est parvenu, les problèmes auxquels il réfléchissait et pourquoi il a décidé de travailler là-dessus ».
David Deutsch, tout en restant critique, a reconnu que ce scénario mérite attention. Cependant, résoudre la gravité quantique ne signifie pas que l’IA maîtrise tous les domaines existants.
Mais une telle intelligence bouleversera certainement la répartition des tâches humaines. Plutôt que de raisonner en termes de postes, Altman propose de penser en termes de tâches.
Environ 30 à 40 % des tâches économiques pourraient être automatisées prochainement. Certaines professions disparaîtront, de nouveaux métiers apparaîtront et la collaboration homme-machine deviendra la norme.
Superintelligence et consommation colossale
Même si GPT-8 atteint le statut d’AGI, le besoin énergétique pourrait freiner cette révolution. La superintelligence nécessite en effet des infrastructures massives, entre data centers et générateurs d’énergie.
Le projet Stargate d’OpenAI, réseau de supercentres de données, nécessiterait l’équivalent énergétique de 17 centrales nucléaires. Un niveau actuellement impensable, même pour le réseau électrique américain.
Cette ambition suscite des inquiétudes. Certains experts, comme Eliezer Yudkowsky, redoutent un déséquilibre entre superintelligence et humanité.
Altman rejette cette vision pessimiste et imagine une GPT-8 AGI agissant comme un parent bienveillant. Il insiste sur l’alignement avec les valeurs humaines, pour que l’IA, malgré sa puissance, reste au service de la société.
La véritable valeur humaine réside dans les émotions, la créativité et la capacité à créer des liens, des dimensions que l’IA ne peut coder. Le PDG d’OpenAI admet néanmoins les erreurs passées et reconnaît les risques à venir.
- Partager l'article :