Après le métavers, les lunettes connectées et les réseaux sociaux aspirent nos heures de vie. Et voilà que Mark Zuckerberg veut maintenant donner un corps à l’IA. Place au Metabot, le futur humanoïde de Meta avec une âme 100 % logicielle.
Meta a dévoilé sur son chantier le plus ambitieux des projets depuis le métavers. Il s’agit du développement d’un humanoïde baptisé Metabot. Ainsi, le groupe de Mark Zuckerberg se concentre sur le logiciel et l’IA pour animer ses futures machines. Apparemment, ils veulent créer une plateforme universelle capable d’équiper n’importe quel robot, comme Android l’a fait pour les smartphones.
Metabot, un robot mais surtout un logiciel sur pattes
Début 2025, Meta a officialisé son envie de se lancer dans la robotique humanoïde. Nous avons déjà vu Tesla ou Boston Dynamics avec ces machines capables de soulever des caisses ou faire des saltos. Meta, lui, veut se concentrer sur le cerveau et non les muscles.
Andrew Bosworth, directeur marketing et bras droit de Zuckerberg, explique que « le matériel est difficile à concevoir, mais ce n’est pas là que ça bloque. Le vrai goulot d’étranglement, c’est le logiciel ». Fabriquer des jambes de robot, ça va, mais lui apprendre à marcher dans un monde rempli d’objets imprévisibles, ce sera encore difficile.
Avec le Metabot, Meta veut donc créer l’équivalent d’Android pour les robots humanoïdes. Il s’agit d’un système d’exploitation que n’importe quel constructeur pourrait utiliser.
#Meta is developing a prototype dubbed “#Metabot” to serve as the “Android system for robots” and guide its broader robotics platform strategy.
— Bridging News (@BridgingNews_) September 29, 2025
Rather than build consumer robots, Meta wants others to adopt its Llama-powered system to unify today’s fragmented software stack.
📷:… pic.twitter.com/TQFEcVkn0m
Meta n’a pas lésiné sur les moyens avec 65 milliards de dollars investis dans Reality Labs, sa division futuriste qui travaille déjà sur le métavers et la réalité augmentée. Aux commandes, on retrouve Marc Whitten (ex-Microsoft, Amazon, Sonos, Unity) et dans l’équipe, Sangbae Kim, professeur au MIT et star de la robotique tactique.
C’est cette troupe de cerveaux qui doit transformer le Metabot pour qu’il soit capable de comprendre son environnement et d’interagir avec lui. Et non, il n’est pas encore prêt à liker vos photos de vacances avec des GIFs de minions, même si l’idée colle bien à l’esprit Facebook.
L’IA comme colonne vertébrale
Pour faire vivre Metabot, Meta s’appuie sur son tout nouveau Meta Superintelligence Lab (MSL). Lancé en juin dernier, ce labo a pour mission de créer un modèle d’IA universel capable de simuler des mouvements très précis. Par exemple, animer une main robotique avec une vraie dextérité.
Et nous le savons tous, dans le monde de la robotique, la main est toujours l’ultime défi. Notamment, savoir attraper un objet fragile sans le briser, manipuler des outils ou taper sur un clavier sans tout foirer. Mais grâce à ces modèles d’IA, le Metabot pourrait développer une conscience spatiale digne d’un humain.
Face au projet Optimus d’Elon Musk, Meta ne joue pas la surenchère. Tesla a conçu des mains avec 23 articulations mobiles. Bosworth, lui, dédramatise en affirmant qu’il n’est « pas besoin d’aller aussi loin ». Deux pouces suffiraient peut-être à faire le job.
Meta ne cherche donc pas le robot parfait au niveau hardware. L’objectif est de bâtir l’OS qui donnera une personnalité et une intelligence utilisables à toutes sortes de robots. Le Metabot ne sera donc pas un athlète, mais un cerveau sur jambes, prêt à occuper une place dans nos vies numériques.
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