La Russie ajoute le missile nucléaire R-37M à son arsenal. L’arme atteint Mach 6, soit près de 7 400 km/h, rapporte l’Agence de renseignement de la défense américaine (DIA).
La guerre russo-ukrainienne dure depuis exactement trois ans et trois mois. Les assauts se poursuivent et les tensions géopolitiques s’accentuent. La Russie, en position offensive, déploie un missile nucléaire, figurant parmi les plus rapides au monde.
Un missile nucléaire à longue portée
Désigné OTAN AA-13 « Axehead », ce missile nucléaire frappe à 400 km depuis un intercepteur MiG-31BM. L’arme cible des appareils majeurs comme les AWACS, les ravitailleurs ou les systèmes de guerre électronique.
Le R-37M se distingue par ses performances supérieures et peut anéantir des formations entières, escadrons ou salves de missiles compris. Son ogive de 60 kg transporte une charge nucléaire miniaturisée, renforçant la dissuasion aérienne.
Ce missile nucléaire de la Russie intègre un guidage multicouche combinant inertie, mise à jour en vol et radar actif. Des corrections de trajectoire optimisent la précision en phase de vol. Un propulseur largable permet une accélération instantanée dès le lancement.
Expansion nucléaire en Biélorussie
Outre le missile, la Russie renforce son arsenal nucléaire tactique en coopération avec la Biélorussie. La DIA signale le déploiement d’ogives non stratégiques sur le territoire biélorusse.
Des infrastructures de stockage dédiées y sont construites. En outre, le personnel local reçoit une formation pour manipuler ces armes.
Par ailleurs, Moscou y stationne aussi des avions à double capacité, capables de porter des charges nucléaires ou conventionnelles.
Actuellement, la Russie conserve environ 1 550 ogives stratégiques, en conformité avec le traité START. Cet État transcontinental détient jusqu’à 2 000 ogives tactiques, prévues pour des frappes sur le champ de bataille.
Guerre chimique et biologique
Le rapport évoque aussi les capacités chimiques et biologiques de la Russie. Bien que des agents chimiques comme la chloropicrine aient été utilisés en Ukraine, aucune preuve n’indique l’emploi d’agents neurotoxiques avancés dans le conflit.
Moscou poursuit toutefois le développement de ce type d’armement. Malgré une rhétorique agressive, la DIA juge improbable l’usage nucléaire en Ukraine. Une telle option ne surviendrait qu’en cas de menace existentielle pour le régime.
Le rapport souligne aussi l’expansion nucléaire rapide de la Chine. Son arsenal de missiles nucléaires dépasse 600 ogives, avec une projection de 1 000 d’ici 2030.
Pékin développe des missiles de précision et des ICBM à haut rendement. Il mise sur des options de frappe diversifiées, incluant des armes à faible rendement et des missiles balistiques intercontinentaux.
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