Donald Trump dégaine une nouvelle loi fédérale pour mettre fin à la diffusion d’images intimes non consenties. Qu’elles soient réelles ou créées par IA. Les plateformes sociales ont eu 48 heures, à compter du 20 mai, pour faire le ménage, sous peine de sanctions lourdes.
Aujourd’hui donc, les deepfakes pornographiques et autres images sexuelles générées par IA sont officiellement illégaux aux États-Unis. Une première loi fédérale encadre enfin la diffusion de ces contenus. Et ce, avec des conséquences pénales à la clé pour les auteurs et les plateformes complices.
L’Amérique dit non au porno deepfake
Donald Trump a enfin signé le Take It Down Act. La loi qui criminalise la diffusion d’images sexuelles sans le consentement des personnes concernées.
Il n’y aura ni détails techniques flous ni zones grises. Qu’il s’agisse de vraies photos ou de créations numériques issues de l’IA. Tout contenu explicite partagé sans permission tombe désormais sous le coup de la loi.
Et notez que cette nouvelle loi ne se contente pas d’interdire. Elle impose aux plateformes sociales — que ce soit Facebook, Instagram, X ou encore PornHub — de supprimer les contenus signalés dans un délai de 48 heures.
En cas de refus ou de lenteur, la Commission fédérale du commerce pourra engager des poursuites. Les auteurs de ces partages risquent jusqu’à trois ans de prison, sans compter les éventuelles poursuites civiles des victimes
Ce texte est soutenu à la fois par les Républicains et les Démocrates. Et il faut croire qu’il était temps. En quelques mois, les deepfakes sont passés de gadget numérique à fléau national.
Des célébrités comme Taylor Swift ou encore l’élue Alexandria Ocasio-Cortez ont vu leur image détournée dans des vidéos hyperréalistes à caractère sexuel.
Dans de nombreux établissements scolaires, des adolescentes ont été victimes de montages diffusés sur Snapchat, TikTok ou Discord. Le problème est devenu si récurrent qu’il a fini par atterrir sur le bureau présidentiel.
Trump, en homme de spectacle, n’a donc pas manqué d’user de son ton habituel : « Moi aussi, j’ai eu des deepfakes. Tout le monde en a. C’est terrible… Mais aujourd’hui, on rend ça totalement illégal. »
Mais est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Eh bien pour ceux qui ont été victimes, c’est une très bonne nouvelle. Car comme l’a bien compris Melania Trump, investie dans la lutte contre la cyberviolence, derrière chaque image volée, il y a une vie détruite.
Une adolescente texane, par exemple, a vu des montages la représentant circuler dans son collège. Cela a provoqué une vague d’humiliations et de traumatismes durables. Sa mère, aujourd’hui soulagée, a salué une « arme légale » qui manquait cruellement aux familles jusqu’ici.

Cela dit, tout le monde n’applaudit pas. Des associations de défense des libertés numériques, comme l’Electronic Frontier Foundation, s’inquiètent d’un risque de dérive.
Entre définitions floues et surveillance renforcée, certains redoutent une censure maladroite du contenu en ligne. La chercheuse Renée Cummings souligne quant à elle l’importance d’une mise en œuvre rigoureuse, adaptée aux évolutions rapides du numérique.
Selon elle, l’enjeu est double : protéger les victimes sans pour autant étouffer les droits fondamentaux.
Alors, qu’est-ce que vous en dites ? Cette loi sera-t-elle réellement nécessaire ? Sera-t-elle efficace ? À vous la parole dans les commentaires !
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Oooooh ! ( déception ( humour))