OpenAI promettait un navigateur intelligent. Mais ChatGPT Atlas semble trop curieux pour son propre bien, surtout si le mot porno est dans la requête. Alors, mieux vaut éviter les recherches un peu gênantes.
Tout juste lancé, ChatGPT Atlas fait déjà parler de lui. Ce nouveau navigateur d’OpenAI, dopé à l’IA, ne se contente pas de vous aider à surfer plus vite. Il se souvient de tout. Absolument tout.
Selon l’Electronic Frontier Foundation (EFF), Atlas mémorise bien plus que votre historique. Il conserve aussi vos préférences, vos habitudes, voire des données sensibles. De quoi transformer une simple recherche anodine en une trace numérique indélébile.
Du porno sur ChatGPT Atlas ? Pas une bonne idée
Ce qui fait la force de ChatGPT Atlas, c’est aussi ce qui inquiète les experts, est sa mémoire. Contrairement à Chrome ou Edge, il ne se contente pas d’enregistrer votre historique.
ChatGPT Atlas conserve des souvenirs précis de vos visites. C’est-à-dire les pages consultées, les produits regardés, vos réservations ainsi que vos préférences intimes. Oui, même celles que vous n’aviez pas prévu de partager.
Interrogée par ABC, Victoria Noble, ingénieure à l’EFF, alerte : « On ne sait pas comment ces souvenirs sont stockés, ni comment ils filtrent les informations personnelles. » Alors, si vous cherchez du porno sur ChatGPT Atlas, ne soyez pas surpris que le navigateur s’en souvienne mieux que vous.
Ce que l’on sait, c’est que tout repose sur un principe d’apprentissage automatique. ChatGPT Atlas résume vos navigations et en tire des tendances. Puis le navigateur adapte ses réponses selon vos comportements. Pratique, certes. Mais un peu flippant quand on réalise l’étendue des données enregistrées.
Mode incognito ou pas, il garde tout
L’EFF a testé le navigateur, et les résultats sont loin d’être rassurants. ChatGPT Atlas aurait conservé des informations médicales, bancaires et même des données issues de sites personnels. Alors qu’il n’était pas censé le faire.
Cette fuite de mémoire interroge. Surtout quand on sait que ces données peuvent, dans certains pays, être réquisitionnées par les autorités.
Et le fameux mode incognito ? Illusion de sécurité. Car même en navigation privée, ChatGPT Atlas continue de retenir des traces. Le mode caché bloque l’historique classique, mais pas la mémoire interne de l’IA. Les chercheuses de l’EFF parlent d’un « cauchemar pour la vie privée ». Et on comprend pourquoi.
Toutefois, Adam Fry, responsable produit d’Atlas chez OpenAI tente de rassurer. Selon lui, les souvenirs ne serviraient qu’à améliorer l’expérience utilisateur. Pas à entraîner les modèles d’IA, et encore moins à faire de la pub.
En plus, OpenAI affirme qu’il est possible de supprimer les souvenirs. Vous pouvez aussi empêcher ChatGPT Atlas de collecter certaines données, que ce soit sur les sites porno ou d’autres pages que vous consultez.
Mais le problème, c’est que la gestion des données entre ChatGPT et Atlas reste floue. Ce sont deux systèmes de mémoire distincts, deux interfaces à régler, et des dizaines d’options cachées. Il est donc impossible de savoir vraiment ce que l’IA garde sur vous.
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