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Le premier droïde soldat digne de Star Wars : les USA dévoilent Phantom MK-1

Avec sa tête recourbée façon droïde de Naboo et son corps noir mat bardé de caméras, le Phantom MK-1 ressemble à un figurant échappé d’un spin-off de Star Wars. Sauf qu’il n’a rien d’un accessoire de cinéma. Conçu par Foundation Robotics, une start-up de San Francisco, ce robot humanoïde de 1,75 m pour 80 kg est le premier modèle pensé pour la guerre.

Si R2-D2 réparait des vaisseaux, le Phantom, lui, désamorcera des bombes. Son concepteur, Sankaet Pathak, parle d’un robot « plus fort, plus rapide et plus résistant que l’homme », capable de porter 20 kg et de progresser sur terrain instable. 

Sa forme élancée, son visage sans traits et son crâne recourbé sont d’abord dictés par la fonction : la vision et l’équilibre. Pas de LiDAR ni de capteurs multiples : Foundation mise tout sur des caméras haute définition reliées à une IA de vision embarquée.

Le Phantom bouge avec une souplesse étonnante, propulsé par des actionneurs cycloïdaux maison censés réduire la friction et le bruit.

Présenté publiquement lors d’un événement improbable, un DJ set à San Francisco, où le robot dansait au rythme de la techno, il a ensuite révélé sa véritable vocation : devenir le premier soldat humanoïde

« Le futur de la guerre, ce sont des jeux vidéo grandeur nature », a lancé Pathak dans une interview télévisée. Derrière la punchline, un programme : remplacer le premier corps exposé par une machine.

La robotique entre enfin sur le champ de bataille

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Jusque-là, les robots servaient le café. Demain, ils tiendront le fusil. Là où Boston Dynamics ou Figure AI jurent que leurs humanoïdes ne seront jamais armés, Foundation brise le tabou. 

L’entreprise revendique un usage militaire assumé : reconnaissance, logistique, neutralisation d’explosifs, défense de périmètre. Le Phantom MK-1 serait le premier modèle prêt à être déployé « en première ligne ».

Objectif : 10 000 unités produites d’ici 2026. Chaque robot serait opéré à distance par un humain, conformément au principe du « human in the loop ». 

L’IA gère les trajectoires et les calculs de mouvement, mais l’ordre de tir reste humain. En clair : la machine agit, l’homme décide… du moins pour l’instant.

Ce positionnement s’inscrit dans une vague plus large : partout sur la planète, les armées intègrent déjà l’intelligence artificielle

Drones autonomes en Ukraine, systèmes de ciblage israéliens dopés à l’IA, reconnaissance automatisée par satellite en Chine : la guerre se numérise. Le Phantom, lui, apporte la forme humaine à cette mutation.

L’arme intelligente ou le jouet dangereux ?

Ce n’est pas Terminator… mais on n’en est plus très loin. Techniquement, le Phantom n’est pas un robot tueur : il reste un outil semi-autonome. Mais la pente est glissante

Aujourd’hui désamorceur, demain garde de base, après-demain combattant ? Le scénario est connu.

Les limites techniques freinent encore l’emballement : batteries trop faibles, équilibre précaire sur terrain accidenté, coût d’abonnement estimé à 100 000 $ par an

Mais comme toujours en robotique, ces obstacles fondent plus vite que les tabous. À l’ONU, les discussions sur les « killer robots » piétinent. 

Les pays s’observent, la frontière morale s’effrite. Foundation jure vouloir sauver des vies humaines ; d’autres y voient la porte ouverte à la déshumanisation du combat.

La Silicon Valley découvre la guerre-as-a-service

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Après les applis et les crypto, voici la guerre-as-a-service. Fondée en 2024, Foundation Robotics revendique une culture « hardware + IA » héritée de Tesla et SpaceX, mais appliquée à la défense. 

Son robot se loue, se met à jour, se remplace : une approche typiquement start-up, avec ses promesses d’échelle et son vernis cool.

Le Phantom s’inscrit dans une galaxie de militech start-ups comme Anduril ou Shield AI, qui surfent sur les budgets colossaux de la défense américaine. On parle ici de robots-soldats à abonnement, d’une armée gérée comme un parc de serveurs.

Le discours est séduisant : efficacité, précision, zéro perte humaine. Mais derrière la com’ de la Silicon Valley, se profile une mutation effrayante : celle d’un conflit qui devient produit.

Quand la guerre devient sans douleur, devient-elle sans conscience ?

L’éthique a rarement survécu à la technologie. Si les robots se battent à notre place, qui portera la culpabilité ? Qui répondra en cas d’erreur ? Un algorithme, un opérateur, un CEO ? 

Foundation se veut rassurante : « Nos robots réduiront les pertes humaines ». Mais l’histoire militaire montre que chaque gain technologique finit par abaisser le coût psychologique du combat.

Le Phantom MK-1 est à la guerre ce que Tesla fut à la voiture : une bascule. La première machine humanoïde taillée pour le front, et non pour l’usine. Si la promesse de Pathak se concrétise, les premières « escouades robotiques » pourraient voir le jour avant 2030. 

Et le jour où l’on comptera les morts sans humains sur la liste, on se demandera peut-être : qui a vraiment gagné ? Sur ce, si ce sujet vous intéresse, je ne peux que vous recommander chaudement de voir ou de revoir le légendaire manga Gundam Wing

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