L’activation de la Carte Vitale sur smartphone est ultra-rapide avec France Identité ou en moins de 48h. Malgré cela, quelques dysfonctionnements persistent et l’adoption demeure prudente parmi les professionnels de santé..
À partir du 18 novembre, la Carte Vitale devient réalité pour presque tous les Français. L’Assurance maladie écarte les dernières barrières : 28 millions d’assurés supplémentaires peuvent désormais installer l’application sans attendre une identité numérique certifiée. En quelques clics, ou sous 48 heures maximum, la petite carte verte s’installe dans le téléphone et fluidifie les démarches de santé au quotidien.
Deux chemins, une seule destination : votre Carte Vitale dans le smartphone
L’activation de la Carte Vitale sur un smartphone se fait en un simple geste et propose deux options distinctes. La première méthode prend moins de deux minutes.
Les détenteurs d’une carte d’identité électronique nouvelle génération (délivrée depuis mars 2021) utilisent l’application France Identité. Ils scannent leur pièce, valident leur visage et la Carte Vitale apparaît instantanément. Près de 500 000 personnes ont déjà choisi cette voie ultra-rapide.
La seconde option s’adresse à tous les autres. Une vérification d’identité à distance remplace France Identité. L’assuré photographie une pièce d’identité valide, telle qu’une carte nationale, un passeport ou un titre de séjour.
Puis, le système réalise une reconnaissance faciale supervisée par un opérateur humain. Le délai atteint 48 heures maximum. Ce parcours, testé depuis juin dans plusieurs régions, s’étend désormais à toute la France, y compris l’Île-de-France.
Votre nouvel allié qui bug parfois
La Carte Vitale vous accompagne partout dans votre smartphone. Pour l’utiliser, il suffit que le patient présente un QR code ou pose son appareil sur le lecteur NFC du professionnel.
Le geste reste identique à celui d’un paiement sans contact. Les pharmacies et les médecins équipés valident la prise en charge en quelques secondes.
Pourtant, des obstacles persistent. Certains utilisateurs signalent des plantages répétés lors de l’inscription. La reconnaissance faciale exige une bonne luminosité et une connexion stable.
Beaucoup abandonnent après plusieurs tentatives infructueuses. Mais pas de panique, l’Assurance maladie promet des correctifs réguliers.
Côté professionnels, l’équipement avance lentement. Deux pharmacies sur trois et un généraliste sur quatre ont déjà traité au moins une Carte Vitale sur smartphone.
En Île-de-France, les chiffres chutent : une officine sur deux seulement et un médecin sur huit. Les lecteurs compatibles coûtent cher et certains praticiens, proches de la retraite, hésitent à investir.
Face à cet obstacle, l’Assurance maladie sort la carotte financière : 280 euros pour le premier usage réussi d’un lecteur, puis 140 euros l’année suivante. Le directeur général, Thomas Fatôme, compte sur un cercle vertueux : plus de patients équipés inciteront les professionnels à suivre.
Et les seniors dans tout ça ?
Les personnes âgées consomment beaucoup de soins mais adoptent rarement le numérique. Beaucoup répondent encore avec un numéro de téléphone fixe quand on leur demande un portable.
La carte physique verte, présente depuis près de trente ans, garde ainsi toute sa place. L’application Carte Vitale vient en complément, jamais en remplacement.
Le pari reste ambitieux. Après 1,8 million d’utilisateurs pionniers, l’Assurance maladie espère accélérer fortement le rythme. Patients technophiles et jeunes actifs montrent la voie. Reste à convaincre le reste du pays et à équiper massivement les cabinets et officines.
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