Ce week-end, la technologie a franchi un nouveau cap. En Chine, des robots autonomes se sont affrontés lors d’un match de foot. C’était un vrai spectacle.
Des robots qui courent après un ballon ? Qui dribblent et enchaînent les buts ? Non, ce n’est plus un scénario de film. Ce samedi 28 juin, en Chine, ça s’est vraiment passé. C’était la grande finale de la ROBO League, un tournoi de foot entre robots. D’un côté, l’équipe THU Robotics de l’Université Tsinghua. De l’autre, Mountain Sea, de l’Université agricole de Chine. Et le score ? 5 à 3 en faveur de Tsinghua.
Des robots se mettent au foot pour de vrai
Qui aurait cru que la technologie en arriverait là ? Que des robots joueraient au foot sur un vrai terrain ? Et pourtant, c’est ce que vous offre la ROBO League ce week-end. C’était la toute première compétition de football 100% robotisé en Chine. Le match opposait deux équipes de trois robots, sur un format en deux mi-temps de dix minutes, séparées par une pause de cinq minutes.
Ce qui rend cette compétition unique, c’est que les robots humanoïdes sont complètement autonomes. C’est-à-dire que personne ne les contrôle pendant le match. Ces machines prennaient toutes leurs décisions toutes seules, selon ce qui se passe sur le terrain. Comment ? Grâce à des capteurs et à l’IA.
« Il s’agit du premier match de football robotisé IA entièrement autonome en Chine. Il représente une combinaison d’innovation technologique et d’application industrielle, ainsi qu’une occasion importante d’intégrer les robots à la vie publique et dans des scénarios réels » a déclaré Dou Jing, directeur exécutif du comité d’organisation du tournoi et directeur général adjoint du groupe technologique et culturel de Shangyicheng, au Global Times.
En plus, Cheng Hao, fondateur de Booster Robotics, fournisseur officiel de robots pour l’événement, a souligné que le tournoi a mis en place un nouveau système pour gérer les pénalités et l’arbitrage. Grâce à ça, les matchs sont moins souvent interrompus. Le jeu est donc plus fluide, plus rapide et plus intense.
Un règlement plus souple
Les organisateurs du tournoi l’admettent. Les robots ont encore du mal à éviter les obstacles qui bougent pendant les matchs. Ainsi, il y avait eu beaucoup de collisions. Fréquentes, même. Cheng Hao, a même déclaré au Global Times que « les performances actuelles des robots footballeurs sont à peu près équivalentes à celles d’enfants de cinq à six ans »
Face à ce problème, les organisateurs ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont mis en place un règlement plus souple. Certaines collisions, lorsqu’elles ne sont pas volontaires, ne sont donc plus sanctionnées. Cette nouvelle façon de faire a permis d’avoir des matchs plus équilibrés et plus intéressants à suivre. Et surtout, elle reste adaptée à la technologie disponible aujourd’hui.
Alors oui, on est encore loin d’un PSG contre Inter Milan version robots. Mais ce match marque un vrai tournant. En plus, Cheng reste optimiste. Puisqu’il reconnaît qu’il y a un an de cela, les matchs étaient lents. Ils nécessitaient même la présence d’assistants humains pour la sécurité. Aujourd’hui, les robots peuvent s’affronter de manière autonome, sans intervention humaine.
Il prévoit aussi de lancer une série de compétitions robotiques. Histoire de pousser plus loin le développement et l’adoption de cette technologie dans la vie réelle. D’ailleurs, ce match a servi de test pour les prochains Jeux mondiaux de robots humanoïdes, prévus en 2025.
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