Albertville fait face à un cluster de légionellose. La préfecture de Savoie et l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes confirme un décès et 5 réanimations.
Depuis le 16 septembre 2025, la ville d’Albertville, en Savoie, fait face à un cluster inhabituel de légionellose. En l’espace de six jours, on a enregistré 17 cas, un chiffre largement supérieur à la moyenne annuelle du département. Une enquête est en cours pour identifier la source de contamination.
Cas inquiétant de légionellose à Albertville
Toutes les personnes concernées résidaient ou fréquentaient Albertville. Cette commune fait ainsi l’épicentre d’une enquête sanitaire pour identifier la source de l’infection.
Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle de veille sanitaire de l’ARS, a précisé que des investigations approfondies étaient en cours. L’ensemble des établissements dépendant de la collectivité a été contrôlé, sans qu’aucun danger n’ait été détecté à ce stade.
Toutefois, la source infectieuse pourrait provenir d’équipements privés.
À savoir que la légionellose est une infection respiratoire provoquée par des bactéries présentes dans l’eau. Elle touche essentiellement les adultes et se transmet par inhalation de micro-gouttelettes contaminées.
Les symptômes apparaissent généralement entre deux et dix jours après l’exposition. Cette maladie se manifeste par une toux importante, une forte fièvre, des maux de tête, une fatigue extrême et des troubles digestifs tels que des diarrhées.
Chez les personnes vulnérables, elle peut évoluer rapidement vers des difficultés respiratoires sévères et s’avérer mortelle dans environ 10 % des cas.
Les investigations en Savoie intensifiées
L’ARS, la Santé publique France, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), les services de la mairie et ceux de la Communauté d’agglomération d’Arlysère, a multiplié les prélèvements sur les sites à risque.
Ces analyses visent à déterminer la présence de légionelles dans les réseaux d’eau chaude sanitaire, les douches, bains à remous, spas, jacuzzis ou autres équipements susceptibles de générer des aérosols contaminés. Des tours aéroréfrigérantes, fontaines décoratives, brumisateurs et systèmes d’arrosage font également l’objet d’une examination, bien que ces sources soient moins fréquentes.
Les tests en laboratoire se déroulent en deux étapes. Dans un premier temps, la présence ou l’absence de légionelles se confirme sous 48 à 72 heures. Puis, des résultats plus détaillés permettent de mesurer le niveau de contamination et d’identifier la souche.
Ces données sont ensuite comparées aux analyses réalisées chez les patients afin de retracer la source exacte du cluster. Les résultats complets sont attendus dans les jours suivants, mais aucune hypothèse n’est encore privilégiée.
L’infection nécessite un antibiotique spécifique. Une prise en charge précoce augmente significativement les chances de guérison.
Il convient de noter que la légionellose ne se transmet pas de personne à personne. La contamination se limite à l’inhalation de gouttelettes d’eau infectée. En effet, la consommation d’eau potable ne présente aucun risque.
Restez vigilant ! Le 24 septembre 2025, le nombre de cas s’élève à 45, dont 28 confirmés par le Centre national de référence (CNR). Huit patients sont en réanimation, dont six restent actuellement pris en charge. Les investigations continuent.
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