Savez-vous que le métier que vous visez aujourd’hui a de grandes chances de ne plus exister sous la même forme d’ici à cinq ans ? Face à la révolution de l’intelligence artificielle, choisir sa voie est devenu un pari à haut risque. Mon intension est de vous éclairer sur les métiers à ne surtout pas commencer en 2025, mais aussi de proposer des alternatifs pour un avenir professionnel durable et pertinent.
Opérateur de saisie, premier métier à ne pas commencer
Le rôle de l’opérateur de saisie repose sur la transformation manuelle de documents papier ou audio en données numériques. Ce métier a longtemps servi de passerelle entre le monde analogique et digital. Aujourd’hui, cependant, cette passerelle est remplacée par des outils automatisés.
Les technologies d’IA et la reconnaissance optique de caractères (OCR) rendent cette fonction obsolète. En effet, un logiciel moderne identifie le type de document, extrait les informations clés et les classe dans les bons systèmes, comme un ERP ou un CRM.
Ce processus prend quelques secondes, avec un taux d’erreur quasi nul. Ainsi, apprendre ce métier en 2025 revient à miser sur une compétence déjà absorbée par la technologie. L’automatisation a annihilé la saisie manuelle. De plus, l’intelligence artificielle a rendu ce métier peu valorisable sur le marché du travail.
L’évolution logique consiste à viser des postes plus stratégiques. Le superviseur de la qualité des données ou l’analyste de données junior assurent la fiabilité des informations extraites par l’IA. Ces rôles aident à valider, corriger et garantir la pertinence des données utilisées dans les décisions d’entreprise. Pour aller plus loin, lisez : Data Science : les métiers actuels n’existeront plus dans 10 …
Fuyez le poste d’employé de caisse et la grande distribution
Le métier d’employé de caisse est en déclin rapide dans le secteur de la distribution physique. L’image du client qui attend pour faire scanner ses articles disparaît. Les caisses en libre-service se sont généralisées. Elles réduisent fortement le besoin de personnel en caisse. Cette évolution ne marque pas la fin du changement : elle en est le début.
Les applications « scan & go » donnent aux clients les moyens de scanner leurs produits avec leur smartphone et de régler leurs achats via une interface mobile. Ce système élimine totalement le passage en caisse. Des enseignes comme Amazon Go vont plus loin, avec des magasins autonomes où des capteurs et des caméras identifient les articles et facturent automatiquement à la sortie.
Dans ce contexte, la tâche principale du poste — encaisser — perd toute utilité. Le cœur du métier s’efface, remplacé par des systèmes automatisés. L’avenir dans les points de vente ne repose plus sur la transaction, mais sur la valeur ajoutée humaine. Les entreprises recherchent des profils capables d’enrichir l’expérience client et de justifier la présence physique en magasin.
Les postes à viser sont ceux de conseiller de vente augmenté ou de spécialiste produit. Ces rôles misent sur le conseil, la démonstration et la résolution de problèmes complexes. La relation humaine devient centrale. Elle constitue l’unique raison pour laquelle un client se déplace encore en magasin, dans un monde où la technologie gère déjà tout le reste.
Ne devenez plus téléconseiller de premier niveau
Le support client de premier niveau repose sur de simples réponses répétitives. Ce modèle est désormais pris en charge par des chatbots et des voicebots dopés à l’IA générative. Ces agents comprennent le langage naturel, accèdent aux données du client et résolvent la majorité des requêtes de base. Suivi de commande, prise de rendez-vous ou aide à la navigation sont traités sans intervention humaine.
Ces outils gèrent jusqu’à 80 % des demandes, sans interruption ni temps d’attente. Leur efficacité dépasse celle des centres d’appels traditionnels. Le modèle économique basé sur des équipes de téléconseillers pour des tâches répétitives ne tient plus. Les entreprises réduisent ces effectifs pour investir dans des solutions automatisées plus rentables.
La carrière dans le support client reste possible, mais elle demande une montée en compétences. Les postes de niveau 2 et 3 deviennent la norme. Ces spécialistes interviennent uniquement lorsque l’IA échoue. Ils gèrent les cas complexes, les pannes techniques et les situations sensibles qui exigent empathie et prise de décision.
L’IA pourrait remplacer tout un Call Center, alors se former pour devenir téléconseiller de premier niveau revient à viser un rôle marginal. L’humain n’est plus au centre, sauf en cas d’exception. Pour rester pertinent, il faut viser des fonctions où la créativité et l’expertise technique surpassent les capacités des machines. C’est là que se trouve la vraie valeur ajoutée.
Aide-comptable, un autre métier à ne surtout pas commencer
Le métier d’aide-comptable, centré sur la saisie d’écritures, le lettrage de comptes et les rapprochements bancaires, est une cible parfaite pour l’automatisation en raison de sa nature hautement structurée et répétitive. Les technologies sont déjà matures et largement déployées.
Les logiciels de RPA (Robotic Process Automation) sont des « robots logiciels » qui imitent les actions humaines pour exécuter des tâches administratives. Un robot RPA peut se connecter à une boîte mail, ouvrir les factures, en extraire les données grâce à l’OCR, saisir les écritures dans le logiciel comptable, effectuer le rapprochement avec le bon de commande et archiver le document. Il le fait plus vite, sans erreur et sans interruption.
La valeur ajoutée dans les métiers de la finance se déplace donc inévitablement de la production des chiffres vers leur interprétation. La carrière d’avenir n’est plus celle de l’aide-comptable, mais celle du contrôleur de gestion junior ou de l’analyste financier. Pour plus de clarté, pensez à lire notre collègue Ny Koloina qui explique pourquoi automatiser les processus comptables.
Ces professionnels utilisent les données fiables et instantanées, préparées par les automates, pour analyser la santé financière de l’entreprise, construire des prévisions budgétaires, optimiser les coûts et fournir des recommandations stratégiques à la direction. Ils ne sont plus des opérateurs de données, mais des partenaires business.
Renoncez au poste d’assistant administratif traditionnel
Les tâches fondamentales de l’assistant administratif ou du secrétaire de direction sont désormais prises en charge par des assistants IA intégrés aux outils professionnels. La gestion d’agendas, l’organisation de voyages ou la planification de réunions ne nécessitent plus d’intervention humaine. Ces fonctions sont automatisées et accessibles en quelques clics.
Des plateformes comme Microsoft Copilot analysent les disponibilités, rédigent des emails, résument des conversations et extraient des plans d’action. Leur impact sur la productivité est considérable. Le besoin en support humain pour ces tâches logistiques diminue fortement. Il rend le métier de secrétaire de direction de moins en moins pertinent.
Le rôle de support ne disparaît pas, mais il évolue vers une fonction de coordination stratégique. Le poste utile demain n’est plus celui d’assistant, mais celui de chef de projet interne ou de « chief of staff » junior. Ces fonctions impliquent la supervision de projets, la fluidité de la communication interne et la préparation de dossiers complexes.
La compétence clé ne repose plus sur l’organisation logistique, mais sur la gestion de projet et l’intelligence situationnelle. Ces qualités permettent d’agir comme levier opérationnel auprès des dirigeants. Se former à un métier d’exécution administrative revient à viser une fonction que l’IA maîtrise déjà.

Autres métiers à ne pas commencer sous peine d’être ménacé
Ne devenez plus ouvriers de production en usine
La robotisation transforme les usines à grande vitesse. Les machines-outils pilotées à distance et les bras mécaniques dotés d’IA remplacent les gestes répétitifs. Les logiciels de contrôle qualité analysent les produits avec une précision supérieure à celle de l’humain.
Les postes d’exécution manuelle perdent en pertinence. S’engager dans l’industrie sans viser des compétences techniques ou de maintenance revient à prendre un risque sérieux. Les robots accomplissent les tâches plus vite et avec moins d’erreurs.
Certains métiers se développent autour de cette automatisation. La maintenance industrielle et la supervision technique deviennent des fonctions clés. Ces rôles assurent le bon fonctionnement des équipements connectés et nécessitent une vraie expertise.
Pour rester pertinent dans ce secteur, il faut viser des postes à forte valeur ajoutée. Les métiers de technicien en automatisme, d’opérateur de maintenance connectée ou d’analyste en performance industrielle offrent des perspectives solides. Ces fonctions demandent de comprendre les systèmes, d’interpréter les données et de contribuer à l’optimisation des processus. C’est là que l’humain garde une longueur d’avance sur la machine.
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Oubliez le poste d’agent logistique
Le secteur du transport et de la logistique subit une disruption technologique. Les grandes entreprises misent sur des véhicules autonomes et des systèmes intelligents pour gérer leurs flottes. Les postes traditionnels comme chauffeur ou livreur perdent en stabilité. Embaucher dans ce secteur sans viser des fonctions techniques ou stratégiques expose à une carrière fragile. Les missions de planification ou de maintenance offrent davantage de perspectives. Les tâches d’exécution sont les premières à disparaître.
La logistique reste un pilier de l’économie, mais elle exige de nouvelles compétences. Les profils recherchés maîtrisent l’informatique, l’organisation et la cybersécurité. Ces aptitudes vous gardent indispensable dans un environnement automatisé. Se limiter à des fonctions d’exécution ne suffit plus. Pour évoluer dans ce secteur, il faut viser des rôles de coordination, d’analyse ou de pilotage. La transformation numérique impose une montée en compétences rapide et ciblée.
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