Tesla Diner est une restauration rétro-futuriste avec une ambiance ciné digne de Hollywood et où des robots serveurs virevoltent entre les tables. Un rêve en aluminium poli garé sur la mythique Route 66.
Inauguré le 21 juillet 2025, en plein cœur de Los Angeles, Tesla Diner s’installe au 7001 West Santa Monica Boulevard. Un emplacement qui claque, un concept qui étonne. Ici, la restauration croise la mobilité électrique, sous l’œil brillant des Superchargeurs V4.
Un concept rétro-futuriste
Tesla Diner puise son inspiration dans les drive-in américains classiques, avec une bonne dose de technologie dernier cri. Le projet, évoqué dès 2018 par Elon Musk sur X, a demandé sept ans de planification. Les travaux ont débuté en septembre 2023, après validation des autorités locales
Imaginé par le cabinet Stantec et signé Franz von Holzhausen, designer en chef chez Tesla, le bâtiment de 860 m² adopte une silhouette de soucoupe volante. Clin d’œil assumé aux années 50 et à l’univers pop des Jetsons.
Néons pastel, tables chromées, écrans géants… l’ambiance flirte entre science-fiction et nostalgie, tandis que des robots serveurs défilent avec précision. Des auvents solaires couvrent la zone ouest, réduisant les émissions de CO₂ de plus de 12 millions de kilos annuels.
Tesla Diner est ouvert 24h/24, 7j/7 et peut accueillir plus de 250 clients répartis sur deux niveaux. En bas, des banquettes courbes et des comptoirs rétro.
À l’étage, le Skypad une terrasse panoramique à 360°, donne une vue imprenable sur les collines de Los Angeles et le mythique Hollywood Sign.
Deux écrans LED de 20 mètres diffusent des dessins animés, des clips Tesla ou des contenus immersifs, synchronisés avec l’audio des véhicules via l’application Tesla Diner.
Tesla Diner héberge également la plus grande station urbaine de Superchargeurs V4 au monde, avec environ 80 bornes ultra-rapides. Elles délivrent jusqu’à 250 kW pour les modèles S, 3, X et Y, et 325 kW pour le Cybertruck.
Compatibles avec le standard NACS, ces bornes peuvent aussi recharger d’autres véhicules électriques munis d’un adaptateur. Toutefois, les premiers jours ont vu un accès prioritaire réservé aux Tesla.
À noter que les propriétaires de la marque bénéficient d’avantages exclusifs : commande embarquée, accès à des zones dédiées… Un privilège qui ne fait pas l’unanimité chez les autres clients.
Des robots chez Tesla Diner, sinon ce ne serait pas Tesla
Difficile d’imaginer Tesla Diner sans Optimus. Lors de l’ouverture, le robot humanoïde a servi du pop-corn aux invités, comme pour marquer symboliquement sa place dans ce décor.
Mais l’illusion a vite été rattrapée par la réalité. Certains jours, Optimus restait immobile derrière une vitre, voire totalement absent pour cause de bugs techniques.
Encore en phase expérimentale, le robot devrait pourtant connaître une automatisation accrue dans les prochains établissements. En attendant, le service repose principalement sur une équipe bien humaine, parfois chaussée de rollers pour livrer les commandes jusqu’aux véhicules.
La commande se fait depuis l’écran tactile de sa voiture, des bornes piétonnes ou des kiosques numériques. Certains dysfonctionnements ont été signalés à l’ouverture.
Côté cuisine, Tesla Diner propose un menu imaginé par le chef Eric Greenspan et le restaurateur Bill Chait. On y retrouve les classiques américains : burgers, hot-dogs, ailes de poulet, tuna melts, frites croustillantes, milkshakes crémeux et desserts réconfortants comme la tarte aux pommes ou aux noix de pécan avec option sans gluten.
Les plats sont servis dans des boîtes en forme de Cybertruck, clin d’œil assumé à la marque, accompagnés d’ustensiles en bois pour une touche éco-friendly.
L’expérience ne s’arrête pas à la table. Tesla Diner mise aussi sur les produits dérivés : figurines Tesla Bot, bonbons CyberBerry, t-shirts siglés…
Mais l’ouverture n’a pas été sans accrocs. Files d’attente interminables, bornes capricieuses, critiques sur la qualité des plats et prix jugés élevés pour Los Angeles, à l’image d’un burger facturé 13,50 dollars, frites non incluses.
Certains visiteurs, comme Rick Yin, touriste venu de Chine, le qualifient de « restaurant ordinaire avec une déco sympa ». Malgré ces couacs, Elon Musk reste optimiste. Sur X, il voit dans Tesla Diner un prototype destiné à essaimer à l’international.
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