Snapchat, X, WhatsApp… comment les réseaux sont devenus des « fours » de drogue

Les réseaux sociaux sont devenus des plateformes incontournables pour le trafic de drogue. Des émojis cryptés aux transactions discrètes, trafiquants et consommateurs s’y retrouvent facilement.

Les réseaux sociaux, qui étaient autrefois des outils de communication, se transforment en marchés pour la drogue. Snapchat, X (anciennement Twitter) et WhatsApp figurent parmi les plateformes où ce trafic prolifère. La facilité d’accès et l’absence de contact direct attirent à la fois les consommateurs et les dealers. Découvrons les méthodes et les mesures prises pour faire face à ce problème.

Pourquoi les réseaux sociaux facilitent-ils le trafic de drogue ?

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Sur les réseaux sociaux, les dealers utilisent des émojis pour masquer leurs intentions. Derrière des symboles anodins, comme des flocons de neige ou des cœurs colorés, se cache un code bien sombre.

Effectivement, ces émojis servent de langage crypté pour désigner des drogues. Par exemple, les bonhommes de neige évoquent la cocaïne, tandis que les raisins et biberons font référence au sirop codéiné. Et ce n’est pas tout : les capsules de pilules et les éclairs sont des indicateurs de la MDMA.

D’après une étude menée en 2021, 20 % des achats de drogue en Irlande passaient par les réseaux sociaux. Aux États-Unis, en 2018, 10 % des jeunes consommateurs ont contacté des dealers via des messages privés. Par rapport aux années précédentes, ce chiffre ne fait qu’augmenter.

Les plateformes comme Snapchat affirment avoir supprimé 241 227 contenus liés à la drogue en six mois en 2023. Pourtant, d’autres données montrent l’ampleur du problème : et Instagram ont pris des mesures contre 9,3 millions de contenus similaires la même année. Malgré tout, les trafiquants s’adaptent constamment, ce qui rend la lutte difficile.

Un marché plus accessible et structuré

De nos jours, les dealers rivalisent d’ingéniosité pour atteindre leurs cibles. Ils utilisent des algorithmes, des images attractives et même des publicités sponsorisées.

Par exemple, selon le Tech Transparency Project, des centaines d’annonces payantes ont été diffusées sur en 2024 pour vendre des pilules de cocaïne, d’ecstasy ou des opioïdes. Alors selon Adam Winstock, psychiatre et fondateur du Global Drug Survey, ces trafiquants exploitent l’habitude des jeunes générations à tout acheter en ligne.

D’ailleurs, ces ventes en ligne présentent un paradoxe troublant. Bien que certains produits soient mortels, comme le fentanyl, d’autres revendeurs tentent d’instaurer un contrôle qualité. Les utilisateurs évaluent la qualité des produits ou la fiabilité des dealers. Cependant, ces systèmes ne garantissent pas l’authenticité des substances.

Sur Telegram, on trouve même des discussions détaillées sur la pureté des drogues. Néanmoins, le danger persiste : des substances coupées ou falsifiées continuent de circuler.

Depuis que les trafiquants se sont emparés de ces outils numériques, ils ont également élargi leur clientèle. Sur TikTok et Instagram, 60 % des jeunes de 13 à 18 ans ont déjà vu des contenus liés à la drogue.

Pire encore, 10 % de ces jeunes déclarent avoir acheté directement via les réseaux. C’est ainsi que ces plateformes, en apparence ludiques, deviennent des dangers insidieux.

Une pression grandissante sur les réseaux sociaux

Les entreprises derrière ces plateformes prétendent agir, mais les résultats semblent souvent insuffisants. Meta affirme que 96 % des contenus illicites sont supprimés avant le signalement, tandis que TikTok revendique un taux de suppression de 99,5 %.

Toutefois, ces mesures peinent à enrayer le problème. Et si les trafiquants sont débusqués d’un endroit, ils se déplacent rapidement vers une autre plateforme, comme Telegram.

Lorsque je lis des témoignages sur les tactiques employées par les dealers, je réalise à quel point la situation est complexe. Dans un documentaire de Vice, un journaliste a réussi à contacter un dealer en seulement cinq minutes. Ce dernier, sans gêne, expliquait que même des enfants de 12 ans peuvent créer des comptes pour vendre.

Par ailleurs, l’arrestation de Pavel Durov, fondateur de Telegram, en 2024 près de Paris, a révélé l’ampleur du trafic sur cette plateforme. Bien que de nouvelles règles aient été instaurées, les dealers continuent d’innover pour contourner les restrictions.

Certains experts, comme Steve Rolles, affirment que chaque répression ne fait que pousser les trafiquants à trouver d’autres solutions, souvent plus sophistiquées.

Lorsque je pense à la facilité avec laquelle ces trafiquants opèrent, je ne peux m’empêcher de me questionner : sommes-nous vraiment conscients des dangers que cela représente ?

D’après vous, quelles mesures concrètes devraient être mises en place pour limiter ce trafic en ligne ? N’hésitez pas à partager vos idées en commentaire !

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