La RTX 5060 débarque sur le marché avec son lot de promesses et de débats. À 300 dollars, ce GPU vise le grand public en mettant l’accent sur la performance en 1080p et une expérience décente en 1440p. Mais avec seulement 8 Go de mémoire vidéo, ce bijou de technologie vaut-il vraiment le coup sur la durée ?
Depuis des années, la série 60 de Nvidia occupe une place particulière dans l’univers du gaming. Elle a toujours été perçue comme la carte de l’équilibre. Ni trop chère, ni trop limitée. Et pourtant capable de faire tourner la majorité des jeux récents sans broncher.
Les statistiques Steam le confirment encore, ces modèles restent parmi les plus utilisés au monde. Mais en 2025, les attentes ne sont plus les mêmes. Les joueurs veulent fluidité, haute résolution et technologies de pointe, le tout sans devoir vendre un rein.
Alors, la RTX 5060 peut-elle encore défendre cet héritage ou risque-t-elle d’être dépassée avant même d’avoir prouvé sa valeur ? Voici l’avis des premiers testeurs.
Nvidia RTX 5060 : un mélange de nouveautés et de compromis
Dès qu’on observe les caractéristiques de la RTX 5060, un détail saute aux yeux. Elle n’apporte pas de révolution. Seulement quelques ajustements bienvenus.
Parmi eux, le passage de l’architecture Ada Lovelace à la nouvelle génération Blackwell.Plus efficace et mieux adaptée aux technologies récentes, elle donne à la carte une meilleure assise pour durer dans le temps.
Avec ses 3 840 unités de shaders et ses 120 cœurs de tenseur, la carte gagne en puissance brute par rapport à la RTX 4060. La fréquence d’horloge de base, quant à elle, grimpe à 2 280 MHz, avec un boost à 2 497 MHz.
Mais c’est du côté de la mémoire que les débats s’enflamment. Nvidia reste sur 8 Go. Ce qui paraît limité pour un GPU censé tenir plusieurs années. Toutefois, la bascule vers la GDDR7 change la donne.
Avec une bande passante de 448 Go/s, la carte compense sa capacité réduite par une vitesse accrue. Cela rend le 1440p bien plus accessible qu’avec la génération précédente. Reste que les gros jeux à venir pourraient saturer cette VRAM plus vite qu’on ne le pense, surtout avec des textures toujours plus lourdes.
La consommation grimpe légèrement à 145 W, mais rien de dramatique. La plupart des joueurs n’auront pas besoin d’un nouvel équipement pour l’alimenter.
Les benchmarks, l’héritage de la série 60 respecté
Les tests synthétiques permettent de prendre la température avant de lancer les jeux les plus exigeants. Et la RTX 5060 ne déçoit pas. Sur 3DMark Fire Strike, elle enregistre 34 779 points en 1080p et près de 18 000 en 1440p.
Traduction, la carte excelle dans ces deux résolutions et montre même qu’elle peut tenir la route en 4K. Ce, même si les résultats chutent rapidement. Comparée à la RTX 4060, l’écart est notable, surtout grâce à la nouvelle mémoire plus rapide.
Les scores sous Time Spy confirment cette tendance. La RTX 5060 se rapproche de ce que proposait la RTX 3070 il y a encore quelques années. Avec plus de 14 000 points en 1440p, elle s’impose comme une valeur sûre pour les jeux récents. A condition de ne pas viser trop haut dans les réglages, bien sûr.
Et sur Port Royal, dédié au ray tracing, le gain face à la 4060 est net. Même si elle ne fait pas de miracles, la carte rend cette technologie plus accessible à un tarif contenu.
Le score Steel Nomad met en avant la compatibilité avec les fonctionnalités de nouvelle génération de DirectX 12. Toutefois, il rappelle aussi que la VRAM limitée à 8 Go pourrait vite freiner les ardeurs des joueurs qui comptent conserver leur GPU plusieurs années.
Passons aux choses sérieuses
Côté performance en jeu, la RTX 5060 se montre à la hauteur. Sur Cyberpunk 2077, elle atteint 125 images par seconde en 1080p et 81 en 1440p. Des résultats qui démontrent son efficacité.
D’autant que des titres comme Red Dead Redemption 2 et Horizon Zero Dawn affichent eux aussi des performances solides, respectivement au-dessus de 140 FPS en 1080p et largement au-dessus de 100 FPS en 1440p. GTA V, de son côté, fait exploser les compteurs avec plus de 180 FPS.
Mais la véritable star reste le DLSS. Grâce à l’intelligence artificielle, la carte parvient à booster ses résultats de façon spectaculaire. Cyberpunk grimpe à 164 FPS en 1080p et 137 en 1440p. Horizon Zero Dawn, lui, dépasse les 180 FPS. La génération multi-images du DLSS 4 pousse même le GPU encore plus loin, atteignant 264 FPS dans certains cas.
Cependant, tout n’est pas parfait. Le ray tracing reste le talon d’Achille de cette carte. Avec les effets activés, Cyberpunk chute à moins de 30 FPS en 1440p. Même Star Wars Jedi: Survivor peine à maintenir 45 FPS.
Sans DLSS, la carte se retrouve donc vite limitée. De plus, la génération multi-images introduit parfois des artefacts gênants. Genre, comme des flous ou des scintillements, qui peuvent ruiner l’expérience. Pour les joueurs compétitifs, ces défauts risquent de peser lourd.
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