Un simple test vire au chaos : un robot humanoïde s’emballe et frappe dans tous les sens. L’incident relance de sérieuses inquiétudes sur la sécurité des machines intelligentes.
Un robot censé aider l’humain a semé la panique dans une usine chinoise. Suspendu à un harnais pour un test, il s’est brusquement mis à frapper violemment autour de lui, comme pris de spasmes incontrôlables. Les ingénieurs ont dû fuir précipitamment la zone, avant qu’un technicien parvienne à le neutraliser.
Le robot en question n’est autre que le H1 de l’entreprise Unitree Robotics. Avec ses 1,80 mètre et sa silhouette humanoïde, il devait illustrer le futur de l’automatisation industrielle. Conçu pour soulager les humains des tâches répétitives, il s’inscrit dans la nouvelle vague des assistants robotisés plus mobiles et réactifs. Pourtant, au lieu de coopérer docilement, le H1 a offert un spectacle inquiétant qui remet en cause la solidité de ses bases techniques.
Il est à noter que Unitree Robotics prépare une production de masse pour son robot G1. Une immense usine est déjà prévue pour industrialiser ces humanoïdes. Reste à savoir si l’incident récent freinera ce projet ambitieux.
Un simple bug, aux conséquences très réelles
L’entreprise évoque une erreur de codage comme cause probable de l’incident. Une boucle mal définie aurait généré un comportement incohérent, que le robot n’a pas su stopper seul. Ce détail technique souligne une faille préoccupante. En l’absence d’un mécanisme d’arrêt automatique, une simple ligne de code suffit à transformer un outil intelligent en machine potentiellement dangereuse.
Ce cas n’est pas isolé. En Chine, un robot avait déjà renversé un enfant lors d’un salon technologique. À l’étranger, d’autres machines industrielles ont causé des blessures sérieuses en milieu professionnel. Ces incidents témoignent de l’urgence à encadrer l’usage des robots dans des environnements humains.
Les experts pointent l’absence de protocoles de sécurité réellement efficaces. Les “kill switches”, interrupteurs d’urgence manuels, ne sont pas encore systématiquement installés. Quant aux capteurs de proximité, ils restent inégalement intégrés selon les fabricants. Certaines firmes plus prudentes équipent leurs opérateurs de gilets connectés. Ces gilets envoient des signaux aux robots, qui peuvent alors adapter leur comportement pour éviter un contact physique.
Une cohabitation encore trop fragile
Malgré leur potentiel immense, les robots humanoïdes restent imprévisibles dans certains contextes. L’ambition de les voir massivement intégrés aux chaînes de production grandit, mais la sécurité ne suit pas toujours au même rythme. Trop souvent, la quête d’innovation relègue au second plan la question des garde-fous.
Les scénarios d’accidents récents relancent un débat nécessaire. Cet incident relance les inquiétudes : un robot en panique peut semer le chaos dans une usine entière. Peut-on concevoir des machines complexes sans prévoir toutes leurs réactions ? Jusqu’où faut-il aller avant de dire stop ? Pour le moment, la question reste ouverte. Mais dans une industrie où les robots s’humanisent, l’erreur n’est plus seulement mécanique : elle devient aussi éthique.
- Partager l'article :
Mouhahaha Vive la robotique et bientôt ces machines vont nous opérer en salle, je suis mort de rire.
Madame, Monsieur, une erreur informatique du robot et un bug de l’IA ont tué votre enfant! toutes nos condoléances