OpenAI ne veut plus seulement propulser vos conversations avec ChatGPT : l’entreprise veut aussi vous aider à trouver un job. Avec OpenAI Jobs Platform, prévue pour 2026, la start-up fondée par Sam Altman marche sur les plates-bandes de LinkedIn. Au programme : matching par IA, certifications massives, partenariats avec Walmart et une ambition assumée de remodeler le marché du travail !
Vous en avez marre de scroller sur LinkedIn en tombant toujours sur les mêmes offres copiées-collées ? OpenAI promet de mettre fin à ce supplice digital.
Sa nouvelle plateforme, annoncée pour mi-2026, repose sur un moteur IA conçu pour identifier la compatibilité idéale entre les besoins des entreprises et les compétences des candidats.
We know that AI will create lots of new jobs, yet also create disruption. We’re announcing the OpenAI Jobs Platform to connect AI-ready workers with companies who need AI skills, and OpenAI-Certified for workers to learn and demonstrate their AI skills.https://t.co/8afA8OilSP
— Fidji Simo (@fidjissimo) September 4, 2025
Petit détail qui change tout : une voie spécifique est prévue pour les PME et les collectivités locales, souvent laissées à la marge des grandes plateformes de recrutement.
L’idée ? Leur donner accès à des profils IA-compatibles sans devoir jouer des coudes avec les multinationales.
Former, certifier, recycler : la stratégie OpenAI Academy
Le futur du travail ne s’arrête pas au matching. OpenAI déploie aussi son Academy, avec un programme de certifications lancé fin 2025.
Objectif affiché : 10 millions d’Américains certifiés d’ici 2030, grâce à des partenariats XXL avec Walmart, John Deere ou encore Accenture.
Ces certifications couvriront tous les niveaux de « maîtrise IA » de l’utilisateur débutant au prompt engineer confirmé.
L’ambition est claire : démocratiser la compétence IA pour éviter que seuls les insiders de la Silicon Valley en profitent.
Un pari d’envergure, quand on sait que selon le World Economic Forum, 97 millions de nouveaux emplois liés à l’IA devraient émerger dans le monde d’ici la fin de 2025.
Duel de titans : OpenAI vs LinkedIn (et donc… Microsoft)
OpenAI tries to poach our CTO, then announces a competing product
this is a rite of passage, Google and Facebook also tried launching jobs products, but had to shut them down
still too early to call, but interesting to see how this all plays out! pic.twitter.com/3FpTKjQF50
— Dada (@marvy_101) September 5, 2025
C’est un joli paradoxe à la sauce Silicon Valley. En lançant Jobs Platform, OpenAI vise directement LinkedIn, propriété de Microsoft… qui reste pourtant son plus gros investisseur.
Cerise sur le gâteau : Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn, fut l’un des tout premiers investisseurs d’OpenAI. Autrement dit, la start-up attaque frontalement la plateforme d’un de ses parrains historiques, sous l’œil amusé — ou inquiet — de Redmond.
Face à cette offensive, LinkedIn n’est pas resté les bras croisés. Depuis un an, la plateforme infuse déjà ses algorithmes de matching et d’optimisation de profils avec l’IA.
La bataille promet d’être serrée : « LinkedIn version 2003 » face à un LinkedIn 2.0, pensé dès le départ comme IA-native.
Disruption du travail : menace ou opportunité ?
L’IA va-t-elle créer des carrières ou détruire des vocations ? La question hante les directions RH. Selon Dario Amodei, CEO d’Anthropic, 50 % des emplois de cols blancs juniors pourraient disparaître d’ici 2030.
Une étude menée par OpenAI avec l’Université de Pennsylvanie estime que 80 % des travailleurs américains verront au moins 10 % de leurs tâches modifiées par l’IA, et près de 20 % pourraient voir la moitié de leurs missions automatisées.
Les chiffres récents confirment la tendance : depuis l’essor de ChatGPT, 31 % des annonces dans l’IT ont disparu (Business Insider).
À l’inverse, les métiers de la donnée, de l’IA et du machine learning explosent, avec une croissance annuelle de +26 %. Bref, certains secteurs déclinent, d’autres s’ouvrent.
L’IA recrute : OpenAI veut devenir le nouvel entremetteur du travail
Avec Jobs Platform, OpenAI promet un LinkedIn sous stéroïdes, où l’IA devient l’arbitre des rencontres professionnelles.
Mais la question dépasse la simple efficacité : qui contrôle l’algorithme qui décidera de votre embauche ? Et surtout, que deviendront ceux qui ne décrochent pas le précieux sésame de la certification IA ?
L’utopie d’un marché du travail fluidifié par l’intelligence artificielle pourrait vite tourner à la désillusion si la fracture numérique s’élargit. L’entretien d’embauche du futur… pourrait bien commencer par une discussion avec ChatGPT.
Et vous, qu’en pensez-vous ? L’IA pour chercher du boulot, bonne ou mauvaise idée ? Partagez votre avis en commentaire !
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