Publicités bidons, produits miracles et promesses de gains express… le fil Facebook ressemble de plus en plus à un supermarché à arnaques. Et selon une enquête signée Reuters, ce n’est pas un simple accident d’algorithme, mais une question de gros sous.
Meta a beau investir des milliards dans l’IA et la modération, ses plateformes comme Facebook restent un paradis pour les arnaques en ligne. Un rapport de Reuters révèle que jusqu’à 10 % des revenus publicitaires de Facebook et Instagram proviendraient de publicités frauduleuses ou illégales.
16 milliards de dollars d’arnaques sponsorisées
Le rapport de Reuters, publié le 6 novembre 2025, dévoile un secret bien gênant pour Meta. Apparemment, environ 10 % de ses ventes publicitaires en 2024, soit près de 16 milliards de dollars, viendraient directement de pubs frauduleuses ou de produits interdits.
Dans le lot, on retrouve des systèmes d’investissement bidons, des casinos illégaux, ou encore des traitements médicaux dangereux. Ces infos sortent de documents internes que Reuters a pu consulter. Ils montrent que Meta suit de près ces pubs à haut risque, tout en semblant fermer les yeux sur leur énorme rentabilité.
Meta's fraud problem: The social media giant projected 10% of its 2024 revenue would come from ads for scams and banned goods, documents seen by @Reuters show https://t.co/sMmL09NETp pic.twitter.com/jSYxpQezN1
— Reuters (@Reuters) November 6, 2025
Meta n’a pourtant pas l’air en crise. Je me souviens qu’en 2024, le groupe a engrangé plus de 164,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Le troisième trimestre 2025 à lui seul a rapporté 51,24 milliards, soit +26 % par rapport à l’année précédente.
Et pendant que les escroqueries pullulent, Meta continue d’injecter des milliards dans l’IA. Peut-être qu’un jour, l’IA saura repérer les arnaques sur Facebook avant nous ?
Meta se défend, mais le doute persiste
D’après Reuters, Meta afficherait ainsi 15 milliards de publicités frauduleuses à haut risque chaque jour. Et même si certains documents internes montrent des efforts pour réduire ce flot, d’autres laissent entendre que supprimer trop vite ces pubs pourrait faire chuter les revenus. Le dilemme, c’est donc de nettoyer la plateforme ou garder les chiffres verts pour les actionnaires.
Par ailleurs, face à la polémique, Meta nie toute complaisance. L’entreprise parle d’une estimation trop large et affirme que beaucoup de ces pubs n’étaient pas illégales. Un porte-parole ajoute même que « les documents publiés déforment la réalité et ne montrent qu’un morceau du puzzle ».
Mais les milliards s’engrange grâce aux pubs douteuses et les efforts internes restes discrets. Il est donc difficile de ne pas voir le tableau d’ensemble. Facebook est bel et bien rempli d’arnaques, et Meta a bien du mal à trancher entre éthique et profits.
Facebook gagne encore trop d’argent grâce aux arnaques pour les éliminer complètement. Et tant que le clic rapporte plus que la confiance, le fil d’actu continuera d’avoir un petit arrière-goût de piège.
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