L’Adaptive Sync synchronise en temps réel la fréquence d’affichage de votre moniteur avec le rythme de rendu de votre carte graphique. Cette technologie, devenue incontournable dans l’univers du gaming, s’étend désormais aux téléviseurs et consoles de salon.
Adaptive Sync, la solution définitive contre le tearing et les saccades
L’Adaptive Sync est une technologie qui permet à l’écran de synchroniser dynamiquement sa fréquence de rafraîchissement avec le rythme de rendu de la carte graphique.
Habituellement, un écran fonctionne à une fréquence fixe — 60 Hz, 120 Hz ou même 360 Hz — ce qui signifie qu’il actualise l’image 60, 120 ou 360 fois par seconde. En revanche, la carte graphique ne suit pas toujours un rythme aussi régulier. Selon ce qu’elle doit afficher, elle peut envoyer plus ou moins d’images. Cela crée parfois des décalages à l’écran.
Ces décalages entre la fréquence de l’écran et celle du GPU peuvent provoquer un artefact visuel appelé tearing (déchirure d’image). Concrètement, le tearing se manifeste par une ligne horizontale où deux images semblent se chevaucher, créant un effet de coupure désagréable à l’œil.
L’Adaptive Sync résout ce problème de déchirure d’image en permettant à l’écran de varier sa fréquence d’affichage. Par exemple, si le GPU produit 50 images par seconde, l’écran s’ajuste automatiquement à 50 Hz. S’il monte à 100 images par seconde, l’écran suit et passe à 100 Hz. Résultat : chaque image est affichée au bon moment, dans son intégralité, sans chevauchement ni saccade.
L’Adaptive Sync a été introduite en 2014 par l’association VESA (Video Electronics Standards Association). À l’origine, elle avait été imaginée pour réduire la consommation d’énergie sur les appareils portables. Mais très vite, les constructeurs ont compris qu’elle apportait un véritable gain en confort visuel confort visuel. Surtout dans les jeux vidéo, où la fluidité fait toute la différence.
En somme, l’Adaptive Sync est une solution élégante et efficace pour synchroniser parfaitement le rythme de la carte graphique et celui de l’écran.
Comment la technologie de l’Adaptive Sync fonctionne-t-elle ?
Le principe de l’Adaptive Sync repose sur une idée très simple, mais efficace. Au lieu de forcer l’écran à rester sur une seule fréquence, on lui permet de varier selon les besoins du moment.
Prenons un exemple. Vous jouez à un jeu vidéo. La carte graphique calcule les images une par une, à son propre rythme. Parfois, elle va vite, parfois elle ralentit, selon ce qu’il y a à afficher à l’écran.
Sans Adaptive Sync, l’écran continue d’afficher les images à une fréquence fixe, comme 60 Hz. Cela signifie qu’il rafraîchit l’image toutes les 1/60e de seconde, peu importe si une nouvelle image est prête ou non. Si la carte graphique termine une nouvelle image pendant que l’écran est en train d’en afficher une autre, les deux images peuvent se mélanger à l’écran.
Mais avec l’Adaptive Sync, l’écran suit exactement le rythme de la carte graphique, image par image. Résultat : l’affichage est fluide, sans décalage ni coupure.
Chaque écran compatible avec l’Adaptive Sync fonctionne avec une plage de fréquences bien définie. Par exemple, certains moniteurs peuvent varier entre 40 Hz et 144 Hz. D’autres vont plus loin, avec une plage étendue de 1 Hz à 240 Hz.
Plus cette plage est large, plus la technologie est efficace. Surtout quand le nombre d’images par seconde chute fortement. Une fréquence basse permet en effet à l’écran de rester synchronisé même lorsque la carte graphique peine à suivre.
Quand le nombre d’images par seconde chute en dessous de la limite minimale supportée par l’écran, une astuce entre en jeu : le LFC (Low Framerate Compensation). Le LFC permet de dupliquer certaines images pour que l’affichage reste fluide, même si la carte graphique ralentit.
Ses avantages pour le gaming
Pour les joueurs, l’Adaptive Sync change la donne. Elle corrige les défauts classiques causés par le décalage entre la carte graphique et l’écran.
Premier bénéfice majeur : la fin du screen tearing — ce phénomène où deux images se superposent, créant une ligne de rupture visible à l’écran. Grâce à l’Adaptive Sync, chaque image est affichée entièrement et au bon moment, en parfaite synchronisation avec le signal vidéo.

Autre avantage important : une latence réduite. Contrairement au V-Sync traditionnel, où la carte graphique devait attendre un signal (le VBlank) avant de transmettre une nouvelle image — introduisant un léger retard entre votre action et son affichage — l’Adaptive Sync supprime cette contrainte. Résultat : vos mouvements sont affichés plus rapidement, pour une expérience de jeu plus fluide et réactive.
Et surtout, il y a la sensation de fluidité. Avec l’Adaptive Sync activé, les mouvements à l’écran deviennent plus doux, plus naturels, sans à-coups ni saccades.
Le confort visuel s’en trouve nettement amélioré, en particulier lors des longues sessions de jeu. En éliminant les effets perturbants comme le tearing ou le jittering, cette technologie limite la fatigue oculaire. Un avantage non négligeable, surtout pour les joueurs intensifs ou professionnels, qui passent des heures devant l’écran.
FreeSync vs G-Sync : comprendre les différences pour bien choisir
De nombreux termes circulent autour de la synchronisation adaptative, mais tous reposent sur une base commune : la norme VESA Adaptive Sync.
On peut comparer cette norme à une recette de cuisine universelle que chaque constructeur revisite à sa manière, en y ajoutant ses propres ingrédients et ajustements.
FreeSync, développé par AMD, est l’une de ces déclinaisons. Entièrement ouvert et gratuit, il s’est largement imposé sur le marché, notamment parce qu’il ne requiert aucun composant propriétaire dans les écrans. Cette accessibilité en fait un choix populaire auprès des fabricants comme des utilisateurs.
FreeSync se décline en trois niveaux : FreeSync (version de base), FreeSync Premium (pour les écrans ≥120 Hz avec compensation à basse fréquence) et FreeSync Premium Pro (ajout du HDR). A noter : cette technologie est compatible non seulement avec les cartes graphiques AMD, mais aussi avec de nombreux modèles Nvidia récents.
G-Sync, de son côté, est la solution propriétaire de Nvidia. Contrairement à FreeSync, qui repose sur une norme ouverte, G-Sync nécessite l’intégration d’un module matériel spécifique directement dans l’écran. Ce composant dédié assure une synchronisation encore plus précise entre la carte graphique et le moniteur.
Résultat : une stabilité d’image exemplaire, une latence ultra-faible et une réduction quasi totale des artefacts visuels. En contrepartie, cette technologie se traduit par un coût plus élevé, tant pour l’écran que pour la configuration globale. G-Sync s’adresse donc en priorité aux joueurs exigeants, à la recherche d’une expérience premium sans compromis.
En résumé, l’Adaptive Sync est la norme commune, la FreeSync l’alternative libre et accessible, et la G-Sync la version premium réservée aux utilisateurs de GPU Nvidia. Votre choix dépendra de votre budget et de vos exigences en matière de performances visuelles.
Du PC à la TV : l’Adaptive Sync gagne tous les supports
L’Adaptive Sync s’est imposée comme une norme sur la plupart des écrans modernes — que ce soit pour les PC, les consoles ou même les téléviseurs.
Dans l’univers du gaming sur PC, cette technologie est devenue incontournable. On la retrouve dans toutes les gammes de prix, avec des fréquences allant de 120 à 360 Hz. Qu’il s’agisse de dalles IPS, d’écrans OLED ultra-réactifs ou de modèles 4K à 240 Hz, la synchronisation adaptative est presque toujours au rendez-vous.
Les consoles de dernière génération ne sont pas en reste. La PlayStation 5 et la Xbox Series X|S prennent ainsi également en charge l’Adaptive Sync.
Mais l’Adaptive Sync ne se limite pas au jeu vidéo. Elle est aussi très utile pour le visionnage de films. En s’adaptant automatiquement au framerate natif des vidéos, elle supprime les saccades et rend les mouvements plus naturels à l’écran.
De plus en plus de téléviseurs haut de gamme intègrent cette technologie, notamment ceux compatibles HDMI 2.1. Résultat : une image fluide, que ce soit pour jouer, streamer ou regarder un film.
Avec l’essor du 120 Hz sur les TV et l’arrivée de formats HDR plus exigeants, l’Adaptive Sync devient un véritable critère de choix pour les utilisateurs en quête d’une qualité d’affichage optimale.
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