Après le semblant de victoire annoncé il y a quelques semaines, Pornhub et compagnie sont de retour à la case départ avec la France. Le gouvernement a gagné. Rebonjour VPN !
Le mois dernier, le groupe Aylo — propriétaire de Pornhub, RedTube et YouPorn — avait choisi de désactiver l’accès à ses plateformes depuis la France. C’est sa façon, à la société de contester la loi française qui impose aux sites pornographiques d’authentifier l’âge de leurs visiteurs.
Peu après, le blocage a été levé car l’initiative a été remise en question par le tribunal administratif de Paris. Ce, à la suite d’un recours déposé par Hammy Limited, l’entreprise à l’origine du site xHamster. L’arrêté ciblant les 17 plateformes pour adultes a même été suspendu.
Cependant, le gouvernement, déterminé à faire appliquer la loi, ne s’est pas laissé faire.
France : Pornhub et compagnie dans le viseur du gouvernement
Non, le gouvernement n’a pas baissé les bras. Il a porté l’affaire devant le Conseil d’État. Celui-ci a pris sa décision : La vérification d’âge est obligatoire, même pour les sites hébergés hors de France mais accessibles au public français.
La plus haute juridiction administrative du pays a annulé la suspension de l’arrêté décidée par le tribunal administratif de Paris. La demande de suspension formulée par Hammy Limited a été rejetée.
Le Conseil estimait qu’il n’y avait pas d’« urgence manifeste ». Traduction : l’entreprise xHamster n’a pas su prouver qu’une telle mesure constituait une menace économique directe et immédiate.
Cela dit, notez que non, le gouvernement ne veut pas interdire la diffusion de contenus pornographiques. Clara Chappaz, ministre en charge du Numérique, a été très claire là-dessus.
🔞 YouPorn et Pornhub face au mur.
Les manœuvres juridiques pour ne pas protéger les enfants ne fonctionnent pas. Le Conseil d’Etat a tranché : il faudra respecter la loi.
Moins d’un mois.
C’est le temps qu’il aura fallu pour que le Conseil d’État nous donne raison. 💥
🚨…— Clara Chappaz (@ClaraChappaz) July 15, 2025
Il s’agit juste de s’assurer que les mineurs ne se retrouvent pas devant une scène un peu trop… éducative. Le Conseil d’État précise aussi que cette obligation ne viole ni la liberté d’expression ni le droit à la vie privée.
Les 17 sites concernés doivent donc désormais se conformer à la législation en vigueur et mettre en place des systèmes fiables de vérification d’âge. Sans quoi, des procédures de sanction pourront être engagées.
Pour l’heure, ni Aylo ni Hammy Limited n’ont officiellement réagi. Mais au vu de leur précédent retrait temporaire, un nouveau blocage des plateformes en France ne serait pas à exclure.
Sur ce, la parole est à vous. Pensez-vous que ce genre de mesure protège vraiment les jeunes ou qu’on frôle la censure déguisée ? Dites-nous ce que vous en pensez dans les commentaires ! On ne vous jugera pas, promis !
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