Le géant chinois du fast fashion, Shein, se retrouve dans la tourmente après une découverte glaçante sur sa plateforme. Et cette fois, ce n’est pas pour une robe à 3 euros ou des données personnelles mal gérées. Apparemment, c’est une affaire bien plus grave.
Shein, symbole du shopping à clics rapides et de la mode à petits prix, fait de nouveau parler de lui. Mais pour de très mauvaises raisons. La Répression des fraudes (DGCCRF) a alerté la justice sur la présence de poupées au contenu jugé pédopornographique vendues sur le site. Cette fois, le gouvernement français menace de couper purement et simplement l’accès à Shein sur le territoire.
Des poupées suspectes sur le site de Shein
Depuis le 1er novembre, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a signalé à la justice que Shein commercialisait des poupées à caractère pédopornographique.
Selon le rapport, leur description et leur catégorisation « permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus ». De plus, la loi ne plaisante pas avec ce genre d’affaires. Ce sera 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende pour la diffusion de contenus pédopornographiques en ligne. Et aussi 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende si le problème de Shein vient d’un manque de filtrage des produits mis en ligne.
Le ministre de l’Économie Roland Lescure a affirmé que « Le gouvernement pourrait demander une coupure d’accès à Shein ». Ce sera alors un blocage complet du site en France. Ce type de mesure est normalement réservé aux sites de piratage, de terrorisme ou de contenus pédopornographiques. Si l’État allait jusqu’au bout, ce serait donc une première pour une plateforme e-commerce.
Le gouvernement s’appuie sur l’article 6-1 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique. Celui-ci permet donc à l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) de demander aux FAI (Orange, SFR, Bouygues, etc.) de bloquer un site si la gravité des faits le justifie.
Qui plus est, ce scandale s’ajoute à une longue liste de casseroles. En septembre dernier, la CNIL avait déjà infligé à Shein 150 millions d’euros d’amende. Et cela pour violation des données personnelles de ses utilisateurs. Alors que la marque tente de s’implanter dans le BHV Marais, à Paris, 150 employés du grand magasin avaient manifesté le 10 octobre. Ainsi, ils ont protesté contre l’arrivée du géant du textile chinois.
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