La cybersécurité en France inquiète ! Selon une étude Cohesity, un salarié sur trois reste sans défense face aux cyberattaques.
Une récente étude signée Cohesity met en lumière une réalité préoccupante : la France reste en retard dans la formation de ses salariés face aux cyberattaques. Un collaborateur sur trois demeure sans défense, ce qui expose directement son organisation aux menaces. Alors que les ransomwares explosent à l’échelle mondiale, le maillon humain apparaît comme la faille critique que les entreprises peinent encore à combler.
Une vulnérabilité criante dans les entreprises françaises
Selon l’enquête menée auprès de 4 500 salariés européens, les failles humaines sont loin d’être marginales. En France, seuls 45 % des employés déclarent avoir bénéficié d’une formation de base à la cybersécurité au cours de l’année écoulée, contre 68 % en moyenne en Europe. Résultat : près de 38 % des collaborateurs français n’ont reçu aucun accompagnement.
Ce déficit de sensibilisation se traduit par une méconnaissance inquiétante. Seuls 30 % des salariés en France affirment savoir ce qu’est un ransomware, contre 74 % à l’échelle européenne. Une ignorance qui nourrit la vulnérabilité organisationnelle et complique la détection des signaux d’alerte.

Signalement des attaques : un réflexe encore absent
Un autre enseignement du rapport réside dans l’attitude des employés face aux incidents. Même lorsqu’ils identifient un comportement suspect, beaucoup choisissent de ne pas alerter les équipes de cybersécurité. En France, plus de la moitié des répondants (52 %) affirment qu’ils ne transmettraient pas l’information aux services compétents.
Ce silence, parfois motivé par la peur ou la conviction que « ce n’est pas leur problème« , freine lourdement la capacité de réaction des organisations. Comme le souligne Olivier Savornin, VP EMEA chez Cohesity : « La sensibilisation et la formation ne sont plus des options et doivent être intégrées à des cycles continus pour s’aligner sur l’évolution des menaces, notamment liées à l’IA. »
Entre mythes persistants et responsabilités mal comprises
L’étude révèle également des croyances tenaces. Un tiers des salariés estime que seules les grandes entreprises sont visées par les cybercriminels, alors que la réalité démontre l’inverse. Plus inquiétant encore, seule une minorité de Français (10 %) considère la cybersécurité comme une responsabilité collective. La plupart délèguent entièrement cette mission aux services IT.

Cette perception tronquée accroît le risque, d’autant que de nouveaux points d’entrée sont souvent sous-estimés : plateformes collaboratives, réseaux Wi-Fi ou encore smartphones. Pourtant, selon Cohesity, l’humain restera toujours une cible privilégiée. « Chaque seconde compte pour répondre à une attaque, restaurer les données et rétablir les opérations rapidement afin de limiter l’impact », insiste Olivier Savornin.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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