Face à une situation critique, SFR pourrait être contraint de mettre fin à ses activités. Patrick Drahi, son président, s’efforce de trouver un repreneur ou une issue stratégique pour éviter la faillite.
D’après les informations de BFM Business, SFR s’apprêterait à entrer début juin dans une procédure de sauvegarde accélérée. Pour rappel, ce dispositif est réservé aux entreprises confrontées à de graves difficultés financières mais pas encore en cessation de paiement. C’est un moyen qui permettrait à l’opérateur de gagner du temps pour restructurer sa dette et, potentiellement, faciliter une revente.
SFR en difficulté ? Qu’est-ce qui se passe réellement chez cet opérateur ?
Actuellement, l’entreprise est entrée dans une procédure destinée aux sociétés en grande difficulté, mais qui ne sont pas encore en cessation de paiement.
Plus précisément, SFR n’est pas encore au bord du gouffre. Toutefois, la pente est sérieusement glissante.
SFR a accumulé près de 24 milliards d’euros de dettes. De plus, depuis l’été 2023, elle a enregistré une perte d’un million d’abonnés. L’entreprise n’a pas cessé aussi d’augmenter ses tarifs. Et on ne parle plus du service client souvent critiqué. Autrement dit, l’opérateur est en pleine tempête.
Officiellement, Altice, la maison mère de SFR, dirigée par Patrick Drahi, reste muette. Cependant, dans les coulisses, tout laisse penser qu’une vente est en préparation depuis longtemps.
Quel avenir pour les abonnés SFR ? Les scénarios possibles en cas de vente
L’incertitude plane toujours sur le sort des millions de clients SFR. Si l’opérateur change de mains, où iront ses abonnés ?
À ce stade, plusieurs acteurs du marché ont manifesté leur intérêt pour reprendre tout ou partie du parc client. Bouygues Telecom et Free (Iliad) ont montré leur intérêt.
Toutefois, une reprise totale par un seul de ces opérateurs poserait un problème de concurrence. En effet, elle créerait une situation de quasi-monopole, difficile à accepter pour les régulateurs.
Une répartition des abonnés entre plusieurs opérateurs semble donc être le scénario le plus probable. Cela permettrait d’éviter un déséquilibre du marché et de préserver la pluralité de l’offre télécom en France.
Mais les repreneurs ne se limitent pas aux acteurs français. Des groupes étrangers, notamment du Moyen-Orient, pourraient également se positionner.
A titre d’exemple, la Saudi Telecom Company (STC) a déjà tenté de s’implanter en Europe, avec des opérations en Espagne ou au Portugal.
Un rachat complet de SFR par un acteur international serait sans doute plus simple à mettre en œuvre qu’un éclatement entre plusieurs concurrents français. Le seul problème, c’est que cette option reste plus incertaine sur le plan politique et réglementaire.
Alors, êtes-vous un client de SFR ? Qu’en pensez-vous ? La faillite de SFR pourrait changer grand-chose ? Partagez votre réponse dans les commentaires !
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