Et si un simple outil numérique devenait un enjeu de foi et de sécurité nationale ? Au Pakistan, les VPN, ces fameux logiciels qui permettent de surfer incognito, sont au cœur d’une controverse explosive. Entre moralité, loi islamique et lutte contre le terrorisme, les autorités ont décidé de trancher. Et les VPN ne sortent pas indemnes.
Les VPN, ou réseaux privés virtuels, sont bien connus des amateurs de confidentialité en ligne, mais au Pakistan, leur usage va au-delà d’une simple navigation privée. Sont-ils compatibles avec les principes religieux et les normes sociales ? Selon le Conseil de l’idéologie islamique et le ministère de l’Intérieur, la réponse est non. Qualifiés d’outils « contraires à la loi islamique », les VPN sont désormais dans le viseur des autorités. Alors, qu’est-ce qui pousse un logiciel pourtant neutre à devenir un sujet aussi sensible ?
Les VPN, déclarés « haram » au Pakistan.
Alors, le Conseil de l’idéologie islamique, qui est une grosse pointure en matière de droit islamique au Pakistan, a fait une déclaration fracassante. Apparemment, « l’utilisation de VPN pour accéder à des contenus bloqués ou illégaux est contraire aux normes islamiques et sociales. ».
Toutefois, ce n’est pas juste une histoire de croyances. Les autorités au Pakistan expliquent que les VPN permettent d’accéder à des contenus jugés immoraux, comme des sites pornographiques ou ceux qui propagent des fausses informations.
Et là, je pense que le Conseil ne rigole pas. « Toute technologie utilisée pour accéder à des activités immorales ou illégales est interdite selon les principes islamiques », a-t-il martelé dans son communiqué.
Le ministère de l’Intérieur est aussi de la partie. Ils ont écrit à l’Autorité des télécommunications du Pakistan (PTA) pour demander un blocage des VPN « illégaux ». Pourquoi ? Parce que des groupes terroristes utiliseraient aussi ces outils pour des activités violentes et des transactions financières.
Mais maintenant, mettons-nous à la place des habitants. Beaucoup de Pakistanais utilisent des VPN, surtout depuis que certains sites (comme X) sont bloqués depuis février. Par exemple, imaginez un peu les freelances ? Leurs boulots dépendent bien de plateformes en ligne inaccessibles sans VPN… Alors comment feront-ils ? Eh bien, les entreprises et travailleurs indépendants ont jusqu’au 30 novembre 2024 pour enregistrer leurs VPN et éviter les interruptions.
Personnellement, je trouve cela un peu fou qu’un outil aussi neutre qu’un VPN devienne un sujet de débat religieux. Mais cela montre bien à quel point la technologie et la culture peuvent s’entrelacer de façon imprévisible.
Et pour vous, un VPN, c’est juste un moyen de protéger ta vie privée ou une porte ouverte à l’interdit ? Partagez votre avis dans le commentaire !
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