JO 2024 : le parlement approuve la reconnaissance faciale, tout savoir

Le parlement a-t-il approuvé la reconnaissance faciale pour les JO 2024 ? La reconnaissance faciale en soi, non, mais plutôt la vidéosurveillance par l'IA. Les défenseurs des droits de l'homme estiment néanmoins que cette technologie implique toujours de graves problèmes de confidentialité. 

Détecter des situations à risque et non des visages

Le parlement français vient probablement de prendre la décision la plus controversée pour les JO 2024. L'Assemblée nationale vient en effet d'approuver la reconnaissance faciale pour assurer la sécurité durant cet événement sportif d'envergure.

En réalité, les parlementaires ont dit oui à l'usage de la vidéosurveillance par l'IA. Mais pour les défenseurs des droits à la vie privée (l'Amnesty Internationale en particulier qui monte au créneau), cela revient à utiliser la reconnaissance faciale

L'Assemblée nationale française a adopté l'article 7 du projet de loi en instance. Cette dernière « autorise l'analyse automatisée des vidéos de surveillance des caméras fixes et des drones ».

Le gouvernement insiste sur le fait que le dispositif sera mis en place pour détecter des situations à risque, des bagages abandonnés par exemple ou des mouvements de foule inhabituels. Il n'est en aucun cas question de scanner des visages

JO 2024 : une surveillance par l'IA à titre expérimental

Ce système de vidéosurveillance algorithmique est autorisé uniquement « à titre expérimental ». La période de couvrira toute la durée des jeux olympiques (26 juillet au 11 août 2024) et paralympiques (28 août au 8 septembre 2024), puis s'étendra jusqu'au 30 juin 2025.

Les défenseurs du dispositif assurent qu'il s'agit d'une des meilleures solutions pour optimiser la sécurité des participants aux différentes manifestations sportives, culturelles et récréatives dans le cadre des JO. Les législateurs reconnaissent qu'il s'agit d'une mesure exceptionnelle, à la hauteur de l'envergure de l'événement.

La mise en œuvre d'un tel dispositif basé sur l'IA vise principalement à déjouer d'éventuelles attaques terroristes ou autres menaces graves. Les risques sont en effet décuplés durant ce type d'événement qui fédère autant de monde venant des quatre coins du globe.

Selon Sacha Houlie, président de la commission des affaires juridiques du Parlement français, cette technologie de surveillance par l'IA aurait pu empêcher des incidents graves comme l'attentat terroriste de 2016 à Nice. 

Les défenseurs des droits à la vie privée crient au scandale ! 

JO 2024 : le parlement approuve la reconnaissance faciale, tout savoir

Plus d'une trentaine de groupes de défense des droits se sont opposés à ce plan de surveillance de l'IA. Ils ont d'ailleurs contesté ce projet de loi dans une lettre ouverte. 

Les dispositifs de surveillance par l'IA « analyseront nécessairement les caractéristiques physiologiques et les comportements des individus présents dans ces espaces, tels que leurs positions corporelles, leur démarche, leurs mouvements, leurs gestes ou leur apparence » en voulant détecter des événements suspects, déclarent ces militants dans la lettre ouverte. 

Amnesty International France fait partie de ceux qui crient au scandale. Il en est de même pour le Centre européen pour le droit des organisations à but non lucratif (ECNL), l'European Digital Rights (EDRi) ou encore La Quadrature du Net. La CNIL pour sa part dit soutenir le projet de loi à condition qu'aucune donnée biométrique ne soit traitée.

Selon ces groupes de défenseurs des droits, toute proposition concernant la sécurité doit respecter les droits fondamentaux. Le droit international des droits de l'homme s'applique aux Jeux olympiques, et un examen rigoureux de ces mesures est vital, disent-ils.

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