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Cet ordinateur est fait de 16 mini-cerveaux humains : un projet digne de Frankenstein ?

La startup suisse FinalSpark dévoile un ordinateur… composé de 16 mini-cerveaux humains ! Découvrez ce qu’il faut savoir sur ce projet qui peut sembler insolite, mais comporte en réalité de multiples avantages… 

Créer un ordinateur égal ou supérieur à l’intelligence humaine : tel est l’objectif ultime de l’industrie de l’intelligence artificielle. Toutefois, certains semblent prendre cette mission un peu trop au pied de la lettre… 

La startup FinalSpark, basée en Suisse, vient de dévoiler un processeur d’ordinateur particulièrement original… puisqu’il est constitué de 16 mini-cerveaux créés à partir de tissu de cerveau humain ! 

Neuroplatform : l’ordinateur vivant qui consomme 1 million de fois moins d’énergie qu’une CPU 

finalspark neuroplatform

Ce système est présenté comme un « ordinateur vivant », en guise d’alternative aux processeurs de silicone. 

Le projet peut sembler fou, mais les chercheurs du monde entier peuvent dès à présent accéder à distance à ce « biocomputer » dénommé Neuroplatform

Ils pourront ainsi mener des études sur des domaines comme l’intelligence artificielle, qui nécessitent habituellement des ressources informatiques massives. 

En effet, comme l’explique la scientifique Ewelina Kurtys de FinalSpark, « l’un des plus grands avantages de l’informatique biologique est que les neurones traitent l’information avec beaucoup moins d’énergie que les ordinateurs numériques ». 

On estime ainsi que « les neurones vivants peuvent utiliser 1 million de fois moins d’énergie que les processeurs numériques actuels ».

Un processeur constitué d’organoïdes de cerveau

finalspark organoides

Alors, comment ça marche ? La startup récupère des organoïdes de cerveaux, à savoir de petits échantillons de tissus de cerveau humain dérivés des cellules souches neuronales

Elle les place ensuite dans un environnement spécial, permettant de les garder en vie. Par la suite, ces mini-cerveaux sont connectés à des électrodes spécialisées. 

Ceci permet de transformer l’activité neuronale en information numérique, grâce au traitement informatique et à la conversion numérique analogique. 

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Vers un boom du biocomputing ? 

Selon Kurtys, cet ordinateur basé sur des neurones vivants peut améliorer les modèles d’intelligence artificielle et les rapprocher d’une AGI : une IA générale capable d’effectuer n’importe quelle tâche à la manière d’un humain. 

Par ailleurs, l’utilisation de neurones vivants a une empreinte carbone largement inférieure aux puces de silicone et pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre sans sacrifier les avancées technologiques… 

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Cette approche innovante pourrait donc finalement s’avérer très pertinente, à l’heure où les entreprises IA sont accusées de consommer d’immenses quantités de ressources énergétiques pour leurs Data Centers. 

A présent, FinalSpark espère que d’autres institutions exploiteront sa Neuroplatform pour faire avancer la recherche en bio-informatique, tout en positionnant cet outil comme une prochaine étape dans les progrès de l’IA. 

Le biocomputing a le vent en poupe, et les scientfiques de l’Université de l’Indiana ont d’ailleurs créé un ordinateur cyborg appelé Brainoware en 2023. Si ce sujet vous intéresse, consultez notre dossier complet sur l’intelligence organoïde !

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