Reconnaissance faciale

11 pays de l’UE utilisent des technologies de reconnaissance faciale

Les autorités répressives de 11 pays européens utilisent déjà des systèmes de reconnaissance faciale biométriques dans leurs enquêtes. Selon une nouvelle étude, 8 autres pays vont suivre cette tendance tout en mettant en garde contre l'impact de cette technologie sur les droits fondamentaux.

Divers pays se servent des technologies de reconnaissance faciale pour « l'identification ex post » dans leurs enquêtes criminelles. Y compris, l'Autriche, la Finlande, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et les Pays-Bas, mais aussi la France. L'identification a posteriori consiste à vérifier les images après un incident, et non en temps réel.

La reconnaissance faciale

La forme la plus développée d'identification biométrique est le logiciel de reconnaissance faciale. Ce dernier fait correspondre une image capturée à une autre stockée dans une base de données.

Une étude publiée la semaine dernière et commandée le groupe des Verts au sein du Parlement européen, indique qu'il semble y avoir peu de compréhension des façons dont cette technologie pourrait être appliquée. En outre, les conséquences potentielles d'un tel éventail d'applications sur les droits fondamentaux des citoyens européens sont peu connues.

Par ailleurs, ce rapport se concentre sur les recherches dites non coopératives, où le système tente d'identifier une personne sans son consentement. Elle note également que le déploiement de ces technologies présente encore une portée et une échelle limitées en Europe. Il va de l'identification des personnes à la surveillance de masse.

En fait, la surveillance de masse devient plus probable en raison de deux évolutions. Notamment l'expansion des bases de données biométriques et le pilotage de multiples systèmes connectés à des logiciels d'identification biométrique.

Projets pilotes

En 2017, l'aéroport de Bruxelles a déployé quatre caméras de reconnaissance faciale sans en informer l'autorité de surveillance compétente. De lus, un quartier de Rotterdam a lancé un projet « sans cambriolage » pour détecter les comportements suspects à l'aide de lampadaires intelligents.

Nice a commencé à traîner la technologie de reconnaissance faciale dans les rues. La ville a également tester l'utilisation d'outils d'identification biométrique dans les écoles secondaires mais l'a déclarée illégale. En revanche, les outils de reconnaissance faciale sont désormais utilisés pour identifier les élèves dans les cantines scolaires au Royaume-Uni.

En Allemagne, Berlin, Hambourg et Mannheim ont toutes déployé des logiciels de reconnaissance faciale pour tester leur capacité à détecter des comportements suspects.

L'étude note que ces projets pilotes ont tendance à démarrer dans une zone grise juridique. S'ils ne sont pas contrôlés, ils pourraient avoir pour effet à long terme de normaliser la surveillance.

Discussions parlementaires

Au début du mois, le Parlement européen a adopté une résolution appelant à des règles strictes. Ces derniers concernent d'ailleurs l'utilisation de systèmes d'IA dans le cadre de l'application de la loi. En plus, ils demandent l'interdiction des technologies de reconnaissance faciale dans les espaces publics. Cependant, d'autres commissions parlementaires ont contesté la direction de l'IMCO, ouvrant un conflit de compétences.

Pour résoudre ce conflit, le président de la Conférence des présidents des commissions a recommandé une direction conjointe entre IMCO et la commission des affaires juridiques (JURI). Au sein de JURI, l'un des camarades de parti de Tajani devrait prendre la direction des opérations, ce qui rendrait une interdiction totale moins probable. La décision finale appartient à la Conférence des présidents, qui discutera de la question le 18 novembre.

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