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5G : les opérateurs réduisent la puissance par peur pour les avions

L'industrie de l'aviation américaine craint que la 5G puisse provoquer des crash d'avions à cause des interférences. Afin de la rassurer, les opérateurs télécom AT&T et Verizon ont accepté de réduire temporairement la puissance de leurs antennes.

Début novembre 2021, la Federal Aviation Authority sonnait l'alarme concernant un risque de crash des avions lié aux smartphones 5G. En effet, ce nouveau réseau de données mobiles pourrait interférer avec les altimètres radio utilisés par les avions et reposant sur les mêmes fréquences.

Afin de laisser l'organisation mener davantage d'études, les opérateurs télécom américains ont accepté de réduire temporairement la puissance des stations de base.

Pendant six mois, la puissance des stations 5G sera réduite partout dans le pays. Elle sera tout particulièrement limitée à proximité des aéroports. Le but est d'atténuer les peurs à ce sujet.

À l'origine, les opérateurs AT&T et Verizon avaient accepté de repousser l'utilisation du nouveau spectre de fréquences de bande-C pour un mois supplémentaire jusqu'au 5 janvier 2022. Il s'agissait d'une réaction aux inquiétudes exprimées par la FAA, puisque ce sont ces fréquences qui sont exploitées par les altimètres radio des avions.

Incompréhension au sein de l'industrie Télécom

Cette décision a été prise à contrecoeur. En effet, la Federal Communications Commission a approuvé l'usage du spectre de la bande-C de 3,7 à 3,98 GHz après avoir analysé les risques d'interférence. Aucune preuve de danger n'a été identifiée.

Par ailleurs, la FCC a exigé l'usage d'une bande gardienne 220 MHz qui restera inutilisée. Son rôle sera de protéger les altimètres contre les interférences. À l'origine, Boeing ne suggérait qu'un buffer de 100 MHz. Une certaine marge de sécurité a donc été mise en place.

De plus, les opérateurs aériens américains ont volé dans près de 40 autres pays utilisant déjà ce spectre radio 5G. Aucun accident n'a été rapporté.

Malgré cette incompréhension, AT&T et Verizon ont accepté de limiter leur 5G pendant six mois pour atténuer les tensions entre les deux industries. Les signaux des antennes cellulaires vont donc être abaissés, tout particulièrement près des aéroports et des hélipads.

Les autorités fédérales vont pouvoir étudier le risque d'interférence dans les moindres détails, tandis que les experts de la FCC et la FAA chercheront conjointement des solutions au problème.

La FAA a accueilli cette décision de façon positive. Même si le risque est infime, un seul crash aérien est une tragédie entraînant de nombreux décès. Il est donc impensable de laisser la moindre place au doute.

Quoi qu'il en soit, les utilisateurs de 5G ne devraient pas être particulièrement affectés. Les opérateurs télécom utilisent déjà des antennes directionnelles près des aéroports pour limiter la puissance des signaux atteignant les avions. Les performances étaient donc déjà limitées dans ces zones jusqu'à présent. Au sein même des terminaux, le WiFi reste l'option privilégiée par la plupart des voyageurs.

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