Ce mercredi, lors de leur procès en appel, 2 hommes originaires d’Égypte ont été jugés. Ils sont accusés d’une escroquerie massive de 29 millions d’euros. Grâce à cette fraude, une multitude de personnes ont pu bénéficier d’un Pass Navigo avec une réduction de 75 %.
L’affaire a débuté, donc, avec une proposition qui, à première vue, semblait trop belle pour être vraie. En échange de 150 euros en espèces, remis une fois par an, ces individus offraient, figurez-vous, un Pass Navigo à seulement 18,80 euros mensuels.
Le tarif initial, remarquablement bas par rapport au prix habituel de 75,20 euros, a attiré l’attention. Ce prix a ensuite été ajusté à 86,40 euros pour toutes les zones.
Dès lors, cette opportunité a été largement diffusée sur les réseaux sociaux dès février 2022. Elle n’a pas manqué de captiver rapidement les usagers, toujours à l’affût de bonnes affaires.
Arnaque au Pass Navigo dévoilée : deux hommes et des faux documents
Cependant, et de manière surprenante, ce qui était vanté comme une aubaine s’est avéré être, en vérité, une fraude sophistiquée. L’enquête, menée avec rigueur par le département de lutte contre la criminalité organisée, a révélé que ces passes à tarif réduit étaient acquis. Cela grâce à la falsification de documents.
Par ailleurs, les deux hommes ont adroitement exploité le système de réduction « solidarité ». Ce système est normalement réservé aux personnes rencontrant des difficultés financières. Ils ont fourni sciemment de faux justificatifs pour se procurer les abonnements.
Ainsi, leur arrestation a révélé l‘existence de pas moins de 46 000 dossiers contrefaits. Elle a également exposé l’ampleur de leur escroquerie. Il faut souligner que cela a coûté à la collectivité la somme considérable de près de 29 millions d’euros.
Deux fraudeurs condamnés sévèrement pour le pillage du service public
Face à la gravité des faits, la justice a réagi avec une fermeté absolue. Le 20 mars, lorsqu’ils ont comparu en appel, les deux principaux architectes de cette fraude ont été rigoureusement condamnés à 30 mois de prison ferme. De surcroît, cette peine a été assortie d’un mandat de dépôt.
Cette sentence révèle l’intensité de la sévérité avec laquelle les autorités comptent aborder les fraudes affectant le système de transport public. À partir de maintenant, elles ont l’intention d’appliquer des mesures plus strictes.
L’avocate générale, pour sa part, n’a pas hésité à mettre en évidence l’absence de remords chez les accusés. Elle a stigmatisé leur comportement comme un véritable pillage de ce qu’elle a décrit comme la « vache à lait » du service public.
En conséquence, et en réaction directe à cette situation, Île-de-France Mobilités a proclamé un renforcement considérable des mesures de contrôle. Ils ont annoncé avec fermeté l’adoption d’une politique de tolérance zéro à l’encontre de telles fraudes.
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