Ce sont des actes intolérables, pense l’Allemagne des cyberattaques russes de l’an dernier. Le gouvernement allemand promet des conséquences.
En 2023, une vague de cyberattaques russes frappe l’Allemagne. Cette offensive numérique a fait des cibles importantes, dont le Parti social-démocrate et le secteur de la Défense. Le gouvernement allemand cible désormais le groupe de hackers APT28, et promet une réponse ferme contre le Kremlin.
Les conséquences de ce piratage massif étaient multiples. Le pays a vu ses services gouvernementaux perturbés et la fuite de données sensibles.
D’autre part, ces cyberattaques comportaient des méthodes d’attaque et des signatures numériques de l’APT28. Notons que ce collectif se fait également appeler Fancy Bear.
Les experts de sécurité sont catégoriques, ce groupe de hackers possède des liens avec le service de renseignement militaire de la Russie ou la GRU.
Le chargé d’affaires russe convoqué !
Pour la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, ce piratage massif ne va pas rester sans conséquences. La riposte allemande a ainsi commencé avec la convocation du chargé d’affaires russes.
Cette convocation vise à envoyer un signal diplomatique fort. En effet, le gouvernement allemand cherche à faire comprendre la gravité avec laquelle il prend ces cyberattaques.
D’autre part, Berlin entend renforcer sa défense contre les cybermenaces. Pour ce faire, il mise sur une collaboration avec ses alliés européens, et notamment l’OTAN. Cette manière de procéder permet une réponse coordonnée face aux attaques en ligne.
Pour en revenir aux cyberattaques russes de 2023, le chancelier allemand, Olaf Scholz, envisage des mesures restrictives et des sanctions économiques ciblées.
Parce que Berlin est un soutien de l’Ukraine
Ces cyberattaques russes s’inscrivent dans un contexte de guerre hybride contre l’Ukraine et l’Union européenne. Ils ont pour but de décourager l’Europe à soutenir les Ukrainiens.
Rappelons que l’Allemagne fait partie des principaux soutiens de Volodymyr Zelensky dans la guerre contre l’invasion russe. En témoigne la récente livraison de chars.
Le ministre allemand de l’intérieur, Nancy Faeser, voit ces agressions numériques comme une menace directe à la démocratie. D’où la nécessité des représailles contre le Kremlin.
Néanmoins, la situation actuelle met en lumière la vulnérabilité des infrastructures numériques du pays. Elle rend également nécessaire la coopération pour la défense digitale européenne.
Des cyberattaques russes qui ne visent pas que les Allemands
Dans sa stratégie à faire payer aux nations européennes leur soutien aux Ukrainiens, la Russie ne cible pas que l’Allemagne. APT28 a également ciblé des institutions étatiques tchèques.
Dans un communiqué pour condamner les cyberattaques russes, la Commission européenne rappelle que la Pologne, la Suède, la Slovaquie et la Lituanie ont, auparavant, déjà été la cible du collectif de hackers associé à la GRU.
Il faut préciser que le Kremlin réfute toutes ces accusations. « Nous nous demandons sincèrement pourquoi ces groupes de hackers sont associés à la Russie, et non à un autre pays européen », a indiqué son porte-parole, Dmitry Peskov.
Les cyberattaques et la désinformation doivent désormais être des menaces à prendre très au sérieux, alerte le Forum économique mondial. C’est ce que fait déjà l’OTAN.
L’organisation militaire met au même niveau les armements physiques et les menaces en ligne. Elle contribue à renforcer la cybersécurité européenne à travers plusieurs initiatives.
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