Afin de lutter contre les Deepfakes, Google lance un ensemble de données regroupant des milliers de vidéos créées par ses soins. Les chercheurs pourront entraîner leurs intelligences artificielles sur ce Dataset pour créer des outils de détection.
Les Deepfakes représentent une nouvelle menace sur le web. Dans ces vidéos trafiquées grâce à l’intelligence artificielle, il est possible de faire dire n’importe quoi à n’importe qui ou de remplacer le visage d’une personne par celui d’une autre. Le résultat est si crédible que l’on peut craindre qu’elles soient utilisées à des fins de désinformation sur les réseaux sociaux.
Des escrocs ont même commencé à utiliser les Deepfakes pour extorquer de l’argent. De même, des malandrins peuvent s’amuser à remplacer le visage d’une actrice pornographique par celui d’une célébrité pour les diffuser en faisant croire qu’il s’agit d’images volées…
Pour lutter contre ce fléau, Google vient de publier un vaste ensemble de données constitué de vidéos Deepfake. L’objectif ? Apporter du soutien aux chercheurs qui développent des outils de détection contre ces contenus frelatés. Les intéressés pourront utiliser cet ensemble de données pour entraîner des outils de détection automatisés reposant sur l’IA. Ainsi, les outils en question pourront gagner en précision et en efficacité.
Google a créé 3000 Deepfakes pour entraîner les IA
Pour constituer cet ensemble de données, Google a d’abord filmé des acteurs dans différentes situations. La firme a ensuite utilisé des méthodes de génération de Deepfakes disponibles publiquement pour créer une base de données d’environ 3000 deepfakes.
Pour le futur, Google promet d’ajouter davantage de vidéos à la base de données afin d’enrichir son dataset. L’objectif est aussi de s’adapter à l’évolution très rapide des techniques de génération de deepfakes en utilisant des vidéos d’exemples créées à partir de ces nouvelles méthodes.
Déterminé à éviter les risques et dérives liés aux Deepfakes, le géant de Mountain View compte aussi travailler en étroite collaboration avec des partenaires dans ce domaine. L’ensemble de données est disponible dès à présent au sein du benchmark FaceForensics.
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