Plus de 90% des sites diffusent des images pédocriminelles auto-générées par les enfants

Plus de 90% des sites diffusent des images pédocriminelles auto-générées par les enfants

L’Internet Watch Foundation alerte sur l’augmentation exponentielle des images pédocriminelles auto-générées par les enfants (ou SG-CSAM pour self generate child sexual abuse material). L’organisation a pu détecter et supprimer des milliers de contenus pédopornographiques publiés sur des milliers de sites Web, mais l’objectif ultime reste encore d’éradiquer les abus sexuels sur les enfants.

Comprendre les images pédocriminelles auto-générées

Les CSAM (child sexual abuse material) décrivent des contenus pédopornographiques publiés en ligne. Ces contenus sexuellement explicites mettent en scène des enfants de moins de dix-huit ans. Certains de ces contenus sont auto-générés, c’est-à-dire créés par les enfants eux-mêmes.

Ces images peuvent être prises et partagées intentionnellement par des mineurs, mais sont dans de nombreux cas le résultat d’une manipulation de la part des prédateurs sexuels. Les criminels peuvent également obtenir ces images via une sextorsion avant de les diffuser en ligne

YouTube video

Selon L’Internet Watch Foundation (IWF), une fondation internationale qui se concentre sur la protection des enfants en ligne, la période de confinement durant la pandémie du COVID-19 a contribué à l’explosion des images pédocriminelles publiées en ligne. 

Confinés à la maison, les enfants trouvent refuge sur Internet pour échapper à l’isolement. Ils peuvent tomber sur des prédateurs qui leur demandent des vidéos et des photos à caractère pornographique, des contenus qui seront ensuite publiés en ligne et/ou utilisés pour leur soutirer davantage d’images.

Les images pédocriminelles majoritairement auto-générées

L’IWF a publié de nouvelles données montrant tous les effets du confinement sur les abus sexuels en ligne. Depuis 2019, l’organisation a déclaré avoir constaté une augmentation de 1 058 % du nombre de pages Web montrant des images et des vidéos d’enfants encouragés à commettre des actes sexuels. 

C’est ce qu’on appelle la maltraitance « auto-générée » des enfants. En 2022, 63 050 enfants ont été signalés comme étant manipulés, contraints ou trompés pour qu’ils fournissent ce genre de contenu via webcam ou leur smartphone. Il s’agit d’une augmentation considérable par rapport aux 5 443 signalements de 2019.

Plus de 90% des sites diffusent des images pédocriminelles auto-générées par les enfants

La plupart des images et des vidéos sont prises dans la chambre des enfants, au milieu des jouets et des peluches, ou dans la salle de bain. En 2023, la fondation a détecté un nombre record de 275,655 sites et pages Web contenant de tels contenus. Près de 90% d’entre eux contiennent des images pédocriminelles auto-générées. L’équipe continue de rechercher, supprimer et prévenir les images d’abus sexuels en ligne partout dans le monde en utilisant une technologie de pointe. 

Éradiquer l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, un défi énorme

L’IWF se félicite d’avoir pu supprimer des milliers d’images pédocriminelles auto-générées et de CSAM. Néanmoins, face au nombre impressionnant d’images détectées et signalées, l’équipe reconnaît un certain échec. « Je ne pense pas que ce soit une bonne chose si vous découvrez beaucoup plus d’abus sexuels sur des enfants », déclare Susie Hargreaves, la directrice d’IWF.

« Il y a dix ans, nous n’avions pas du tout vu de contenu auto-généré, et une décennie plus tard, nous constatons maintenant que 92 % des pages Web que nous supprimons contiennent du contenu auto-généré. De toute évidence, l’IWF aurait plus de succès si nous ne trouvions aucune image d’abus sexuels sur des enfants. […] Il ne s’agit pas seulement d’en trouver le plus possible et de les éliminer », ajoute-t-elle. 

https://twitter.com/IWFhotline/status/1734181472821461255?s=20

Ces abus sexuels ont souvent lieu au domicile de la victime. Les enfants sont contactés et invités à fournir aux prédateurs des photos et des vidéos à caractère sexuel via les réseaux sociaux et autres applications de messagerie. Alors que les enfants sont exposés au danger dans leur chambre, les parents pensent qu’ils se reposent tranquillement, en toute sécurité. 

Les parents doivent prendre conscience de ces dangers pour mieux protéger leurs enfants. C’est une première étape cruciale dans la lutte contre ce fléau. « Avoir une connexion Internet et une webcam sans surveillance, c’est comme laisser la porte ouverte aux pires prédateurs du monde pour approcher et manipuler vos enfants », rappelle Hargreaves.

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