Ils font la data Olivier Tijou

Ils font la Data | Olivier Tijou (Denodo) : “notre solution permet d’éviter la réplication des données”

Dans le cadre de notre dossier “Ils font la data”, Olivier Tijou, Regional Sales VP France, Belux, Suisse, Russie et Afrique de Denodo a accepté de faire un point sur l'année écoulée et sur les grands enjeux du secteur.

BigData.fr Un mot pour définir l'année 2021 ?

Je dirais “transition” puisque nous avons vécu cette pandémie avec, malgré tout, une croissance très solide. Denodo a connu une croissance de près de 50% l'année dernière. Nous sommes parvenus à nous inscrire dans cette tendance de la digitalisation autour de la data. 

Est-ce que finalement, vous constatez, comme certains acteurs, que la pandémie a accéléré une forme de prise de conscience des entreprises quant à l'importance de la data ?

Effectivement, on a un peu ce phénomène là. J'ai démarré Denodo et le sujet de la virtualisation de données il y a 4 ans, et nous avons passé les deux premières années à évangéliser. Le Covid a accéléré le mouvement et a permis à de nombreux clients de franchir le pas concernant notre approche innovante et disruptive. D'une manière générale, dans les entreprises, les données sont souvent éclatées dans différents silos, dans différentes bases, dans différents systèmes… Notre solution permet d'y accéder ou de la corréler de manière directe, en allant la chercher à la source et sans la répliquer de manière intermédiaire. Notre approche est donc disruptive. Classiquement dans les entreprises, les personnes du “métier” s'adressent à l'IT lorsqu'ils ont besoin d'un jeu de données, et cela peut prendre des semaines voire des mois avant qu'ils les obtiennent. Nous pouvons le faire en une demi-journée. Le Covid a bousculé tout cela car certaines entreprises avaient alors moins de temps et moins de moyens, mais elles continuaient d'avoir besoin de ces données pour agir et réagir. Denodo permet d'accéder aux données beaucoup plus rapidement.

Quels sont vos plus gros enjeux en 2022 pour vos clients ?

Il y en a plusieurs. Pour citer les principaux : tout d'abord, il y a un vrai sujet d'agilité, pouvoir corréler la donnée de plus en plus vite. Les consommateurs de la donnée ne peuvent plus attendre des mois pour accéder à la donnée. Il y a également un sujet important de souveraineté. Pour des raisons d'agilité et de coût, tout le monde bascule ses données sur le ou sur plusieurs clouds, mais cela pose aujourd'hui des problèmes d'accès, de sécurité… Il en résulte un monde hybride avec des données qui sont dans le cloud et d'autres qui n'y sont pas. Enfin, il y a un troisième sujet, qui est l'impact environnemental : depuis toujours, tout le secteur data a toujours été dans la réplication systématique de la donnée. On a essayé de structurer les données dans des Data Warehouses, puis est arrivée la vague avec cette folie autour des Data Lakes qui est en train de redescendre. Il y a maintenant le “move to cloud”. On aboutit finalement à une sur-réplication des données dans tous les sens, et on réalise qu'il n'y en a qu'une partie qui a besoin d'être stockée. Trop répliquer implique du temps, de l'argent et un impact en termes d'environnement. L'impact environnemental ne peut être ignoré, c'est d'ailleurs à l'agenda des boards de toutes les entreprises. Donc, nous, nous allons essayer d'être plus frugal. Enfin, il y a un vrai sujet autour de la gouvernance de ces données, du fait qu'elles soient éclatées, dispersées. Le CDO doit rendre des comptes sur la sécurité et l'utilisation de ses données et répondre à des réglementations. On voit des initiatives autour de catalogues de données. Les entreprises recensent l'ensemble de ce dont elles disposent pour ensuite y appliquer des règles. Parallèlement, on observe un nouveau phénomène, une tendance, le data mesh. La donnée est stockée dans différents endroits, or le métier a besoin de pouvoir définir ses jeux de données indépendamment de comment ils sont stockés (c'est la fameuse “data as a product”). C'est précisément notre principe fondateur : pouvoir désigner vos données et attribuer un certain niveau de gouvernance sans avoir à la répliquer. 

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Nous montons actuellement en puissance et donc avons besoin de talents. Il y a une pénurie de talents sur le marché actuellement, mais nous arrivons tout de même à convaincre de bons profils de s'embarquer avec nous. Nous travaillons sur une technologie qui a de la valeur et nous sommes sur un bon time to market, comme le prouve le concept de data mesh. Nous arrivons à convaincre les bons profils grâce à cela. Nous sommes la technologie rêvée, nous le faisions déjà avant que les concurrents arrivent. Nous recrutons actuellement surtout des Customer Success Managers qui disposent d'une belle ouverture d'esprit pour accompagner les clients dans la bonne trajectoire.

Un mot pour définir cette année 2022?

Je dirais “année de bascule”. Je vois 2022 comme une année d'accélération de l'adoption de notre solution.

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