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Robots tueurs : les Etats-Unis, l’Inde et la Russie refusent toute négociation

Les négociations de l’ONU pour un traité international sur les armes autonomes sont un échec cuisant. Les pays fabricants tels que les États-Unis, l’Inde et la Russie refusent d’arrêter de produire des robots tueurs…

Les robots tueurs représentent une menace terrifiante pour le futur. La militarisation de l’intelligence artificielle et l’émergence d’armées de machines autonomes posent de graves problèmes éthiques, et pourraient tout bonnement mener à l’extinction de la race humaine en cas de perte de contrôle.

Il existe déjà des armes semi-autonomes telles que les drones. Toutefois, contrairement à ces équipements, les armes totalement autonomes n’ont pas d’interrupteur permettant à un humain de les désactiver à tout moment. Les décisions de vie et de mort sont laissées à leur logiciel et à leurs capteurs.

De nombreux dirigeants du monde entier s’opposent formellement à l’exploitation militaire de l’IA. Beaucoup estiment qu’une régulation est urgente, car la première attaque menée par un drone autonome aurait eu lieu en mars 2021 selon un rapport de l’ONU. Le Secrétaire Général Antonio Guterres a appelé les 125 signataires de la  » Convention sur Certaines Armes Classiques  » (CCW) à mettre en place un  » plan ambitieux  » pour de nouvelles règles.

Malheureusement, les Nations Unies ne trouvent pas de terrain d’entente sur le sujet. Les négociations devant conduire à un traité international pour gouverner l’usage des armes autonomes ont été annulées. Pour cause, les pays fabricants dont les États-Unis et la Russie s’y opposent formellement.

Echec cuisant des négociations de l’ONU

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Vendredi 17 décembre 2021, la sixième conférence d’examen de la CCW n’est pas parvenue à planifier des négociations sur le développement et l’usage des Systèmes d’Armes Létales Autonomes ou SALA.

Les pays ayant déjà investi massivement sur le développement de ces armes ont participé à cette conférence de cinq jours organisée à Genève. Ils ont empêché la majorité de trouver un accord sur l’établissement de règles sur les armes autonomes.

Selon les sources de Reuters, la Russie, l’Inde et les États-Unis comptent parmi les pays opposés à un traité sur les SALA. Les États-Unis vantent les avantages de ces systèmes, notamment en termes de précision.

De son côté, l’ambassadeur suisse du désarmement Felix Baumann estime pourtant que «  les risques liés au développement technologique progressent plus vite que les négociations « .

Au total, 68 États ont appelé à la mise en place d’un instrument juridique. C’est notamment le cas du ministre des Affaires étrangères autrichien Alexander Schallenberg et du ministre néo-zélandais pour le Désarmement et le Contrôle des Armes Phil Twyford.

La Norvège et l’Allemagne souhaitent aussi prendre des mesures. Plusieurs ONG luttent également contre le développement non régulé des robots tueurs et réclament des lois, notamment la Croix Rouge et Amnesty International.

Les opposants aux armes autonomes pensent désormais qu’un processus indépendant des négociations de l’ONU sera nécessaire pour permettre de lutter contre cette technologie. Selon Richard Moyes, coordinateur de Stop Killer Robots, les gouvernements «  doivent tracer une ligne morale et légale pour l’humanité contre l’assassinat de personnes par des machines « …

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