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L’Union européenne veut forcer les GAFAM à partager leurs données

L'Union européenne veut forcer les GAFAM à partager leurs données avec leurs concurrents de moindre envergure. Elle veut aussi interdire à et de pré-installer leurs propres applications sur les smartphones iPhone et Android…

À l'ère du tout numérique, les GAFAM rêvent de dominer le monde. Toutefois, l'Union européenne se dresse comme un ultime rempart face à l'hégémonie des géants américains de la technologie. En témoignent notamment l'amende de 50 millions d'euros infligée à Google par la CNIL, ou le projet de Cloud européen GAIA-X.

Selon un nouveau rapport du Financial Times, à travers la nouvelle loi Digital Services Act, l'UE prévoit de contraindre les grandes entreprises technologiques à partager leurs données avec leurs concurrents de moindre envergure.

D'après le brouillon du texte de loi, les entreprises de la tech  » ne devraient pas utiliser les données collectées sur la plateforme pour leurs propres activités commerciales, à moins qu'elles ne les rendent accessibles à toutes les autres entreprises du même secteur d'activité « .

Ainsi, les plateformes comme l'App Store d'Apple ou le Play Store de Google seraient limitées dans l'utilisation des données qu'elles collectent. Pour faire simple,  » les données collectées à des fins de services publicitaires ne devraient être utilisées que pour les services publicitaires « .

L'UE veut interdire à Apple et Google de pré-installer leurs applications sur leurs smartphones

En outre, de nouvelles mesures viseraient aussi à empêcher les GAFAM de privilégier leurs propres services et applications. Concrètement, Apple et Google n'auraient plus le droit de pré-installer leurs propres applications sur leurs appareils ou de forcer d'autres constructeurs de smartphones à pré-installer uniquement leurs logiciels.

Les utilisateurs devraient par ailleurs être autorisés à désinstaller toutes les applications pré-installées. L'adoption de cette loi serait un vrai coup dur pour Apple et Google, et bouleverserait le fonctionnement des systèmes d'opération mobiles.

Cependant, il est difficile d'envisager la mise en place concrète de ces mesures. Par exemple, un iPhone devrait être vendu sans l'application App Store pré-installée. Or, il serait donc impossible de télécharger d'autres applications avant d'avoir installé manuellement l'App Store ou une autre boutique tierce. Le fonctionnement serait donc rendu beaucoup plus compliqué et l'utilisateur final serait désavantagé.

Quoi qu'il en soit, la publication de cette loi contenant une trentaine de paragraphes est attendue pour la fin de l'année 2020. À travers cette série de mesures, Bruxelles cherche à mettre en place de nouveaux standards mondiaux pour l'économie numérique afin de favoriser la concurrence et d'empêcher le monopole sur le long terme…

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