Amazon, Apple, Samsung, Microsoft… au cours des dix dernières années, Facebook a fourni les données de ses utilisateurs à plus de 60 fabricants d’appareils électroniques sans demande de consentement explicite. Une révélation publiée par le New York Times.
Depuis maintenant plusieurs mois, la politique de confidentialité des données personnelles de Facebook suscite une vive controverse. Tout a commencé en mars 2018, avec la révélation de l’affaire Cambridge Analytica.
Cette entreprise d’analyse de données a collecté les données de plus de 37 millions d’utilisateurs par le biais d’un test de personnalité, afin d’influencer les élections présidentielles américaines de 2016 en faveur de Donald Trump.
Depuis lors, d’autres affaires sont venues entacher la réputation du réseau social, comme la tentative de Facebook de collecter des données de santé auprès des hôpitaux. Le créateur et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est depuis excusé à plusieurs reprises, notamment devant le Parlement européen et le Congrès des Etats-Unis, en promettant de mieux protéger la vie privée de ses utilisateurs.
Cependant, en ce début juin 2018, le New York Times vient de faire une nouvelle révélation au sujet de Facebook. Selon la source, l’entreprise américaine aurait signé des accords de partage de données avec plus de 60 fabricants d’appareils électroniques (smartphones et tablettes) dont Apple, Amazon, Samsung, HTC, Blackberry ou encore Microsoft. Ces accords auraient permis aux constructeurs d’accéder aux données personnelles utilisant Facebook sur leurs appareils, et à celles de leurs amis.
Amazon, Apple, Samsung… : Facebook nie avoir ouvert l’accès aux données de vos amis
Ce partage de données aurait eu lieu sans demande de consentement des utilisateurs concernés, et même après que Facebook ait promis de ne plus partager ces informations confidentielles. Beaucoup de ces contrats seraient d’ailleurs encore effectifs à l’heure actuelle.
L’objectif de ces accords était de permettre aux utilisateurs de smartphones et tablettes d’accéder à Facebook avant l’apparition de boutiques d’applications (App Store, Play Store) et de système d’exploitation standardisés comme iOS ou Android.
Suite à cette publication du New York Times, Facebook a pris la parole. L’entreprise nie avoir partagé les informations appartenant aux amis des utilisateurs sans leur permission.
En réalité, selon Sandy Parakilas qui gérait par le passé la confidentialité de Facebook, il s’agirait d’un problème identifié par l’entreprise depuis 2012. Selon elle, il est choquant et inadmissible que cette pratique continue six ans plus tard.
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