Les chauffeurs d’Uber contre le transfert de leurs données aux États-Unis

Un groupe de chauffeurs d’Uber refusent le transfert de leurs données vers les États-Unis et saisit le Conseil d’État par le biais de la Ligue des Droits de l’Homme. Ils revendiquent également l’accessibilité de ces données pour pouvoir en contrôler l’utilisation. 

Sécurité des données des chauffeurs : énième plainte contre Uber

Cette fois-ci, ce sont 169 chauffeurs de VTC qui ont saisi Conseil d’État par le biais de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). Ils exigent l’arrêt du transfert de leurs données personnelles vers les États-Unis. Ce transfert constitue une violation du Règlement général sur la protection des données (RGPD) depuis que le  juge européen a invalidé le transfert de données personnelles européennes aux États-Unis. Le recours vise également l’accessibilité des données par les chauffeurs qui souhaitent un droit de regard sur l’utilisation de leurs informations personnelles.

Cette plainte intervient après un récent recours de la LDH auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) contre Uber. Au mois de septembre 2021, la société était accusée de manquer au RGPD en refusant d’accorder aux chauffeurs l’accès à leurs données une fois qu’ils quittent l’entreprise. Les plaignants accusent également Uber de ne pas leur accorder le droit de s’opposer à la cession commerciale de leurs données. Au mois de juin de la même année, 99 chauffeurs ont également déposé plainte contre Uber France.

Demander l’annulation d’une décision de la CNIL

Pour ce recours, la LDH demande à la CNIL d’annuler une décision rendue le 17 décembre 2020. Suite à une plainte déposée contre Uber, la Commission nationale de l’informatique et des libertés s’est opposée à l’ouverture d’une procédure en urgence, empêchant aujourd’hui la LDH d’attaquer directement Uber. Ce qui ne sera plus le cas dès lors que le juge administratif se prononce en faveur de la LDH.

Qualifié de société à succès, mais à polémique, Uber a déjà été condamné à plusieurs reprises. On se souviendra de sa condamnation en 2018 lorsque l’entreprise a été contrainte de payer une amende de 400 000 euros suite à des problèmes de fuites de données. Son tort : une protection insuffisante des données.

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