Afin de préserver la sécurité nationale, les Etats-Unis ont décidé de restreindre l’export de logiciels d’intelligence artificielle. L’objectif est notamment d’empêcher la Chine de profiter de précieux atouts militaires…
Depuis 2018, les Etats-Unis ont adopté la loi ECRA (Export Control Reform) visant à limiter » l’export de technologies émergentes essentielles à la sécurité nationale « . À présent, le Bureau of Industry and Security annonce que l’intelligence artificielle est la première technologie à faire l’objet d’une restriction.
Plus précisément, ce sont les logiciels utilisant des réseaux de neurones pour découvrir des » lieux d’intérêt » tels que des maisons ou des véhicules dans l’imagerie géospatiale qui seront désormais interdits à l’export. De plus, ceci ne concerne que les logiciels disposant d’une interface utilisateur graphique (et donc accessibles à n’importe qui).
Pour exporter de tels logiciels, les entreprises américaines devront dorénavant demander une licence. Seules les ventes au Canada pourront continuer librement.
Les Etats-Unis craignent que leur IA soit utilisée contre eux
Ce type de logiciels, reposant sur l’analyse des données satellite via le Machine Learning, peut être très utile notamment pour surveiller la propagation des incendies ou suivre l’activité portuaire. Cependant, ces programmes peuvent aussi être utilisés à des fins militaires.
Par exemple, les Etats-Unis développent un outil d’analyse intitulé Sentinel et permettant de détecter les » anomalies » sur les images satellite. Il est par exemple capable de repérer les mouvements d’infanteries ou de missile ou de suggérer des zones à surveiller.
Il est donc compréhensible que les Etats-Unis souhaitent éviter de fournir de tels atouts à leurs rivaux, et notamment à la Chine face à laquelle ils mènent une véritable course à l’IA. Toutefois, il est fort probable que la superpuissance asiatique soit en mesure de développer ses propres outils…
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