Plus de la moitié des étudiants britanniques utilisent ChatGPT : Et en France ?

Les étudiants britanniques ont adopté , ils sont plus de la moitié à utiliser l'IA générative. On observe la même tendance en France.

L'intelligence artificielle est en train de transformer l'éducation. Plus de la moitié des étudiants usent de ChatGPT pour leurs dissertations au Royaume-Uni selon une nouvelle enquête. Cela est également le cas en France dans l'enseignement supérieur. D'autre part, plusieurs écoles britanniques testent l'utilisation du chatbot dans les classes.

Le Higher Education Policy Institute (HEPI) est le garant de l'Enseignement supérieur au Royaume-Uni. Il a ainsi lancé une enquête d'envergure portant sur l'utilisation du robot conversationnel d'OpenAI parmi 1 000 étudiants britanniques de premier cycle.

Certains étudiants reprennent bêtement ChatGPT

D'après les données de la recherche, 53 % des étudiants sollicitent ChatGPT ou d'autres IA génératives comme pour générer du contenu pour leurs travaux d'évaluation. Par ailleurs, un élève sur quatre utilise des applications d'intelligence artificielle pour trouver des sujets de dissertation. Un sur huit utilise celles-ci pour créer du contenu.

Il va sans dire que les élèves ne reprennent pas tel qu'est le contenu que l'intelligence artificielle produit. Des modifications et des ajustements sont indispensables pour insuffler son style au devoir. De plus, il ne faut pas que les professeurs se rendent compte que c'est une IA générative qui a fait le travail.

Puis, il y a ces étudiants qui ne s'embarrassent pas de cela. L'enquête de HEPI révèle qu'ils sont 5 % à simplement copier et coller sans modification le texte généré par l'intelligence artificielle. Les chabots conversationnels ne sont pourtant pas des outils infaillibles.

Un étudiant sur trois ne sait pas que l'intelligence artificielle peut halluciner. Celle-ci invente alors des statistiques, des œuvres académiques fictives ou des citations en cas d'hallucination. Les élèves peuvent ainsi répéter ces erreurs.

Les enseignants britanniques se mettent aussi à l'IA

Que de plus en plus d'étudiants britanniques adoptent l'intelligence artificielle ne surprend pas selon le professeur Andres Guadamuz. Ce maître de conférences en droit de la propriété intellectuelle à l'université de Sussex suggère que les institutions devraient explicitement discuter de la meilleure façon d'utiliser l'IA comme outil d'étude.

« J'ai mis en place une stratégie de discussions matures avec les étudiants à propos de l'IA générative. Ils me partagent la manière dont ils l'utilisent », fait savoir le professeur Guadamuz. Il se dit également préoccupé par le nombre significatif d'étudiants inconscients du risque d'hallucinations et des inexactitudes de l'intelligence artificielle.

« Je crois que c'est notre responsabilité en tant qu'éducateurs de traiter directement ce problème », explique le maître de conférences.

D'autre part, les enseignants qui envisagent d'utiliser l'IA pour optimiser ou améliorer leur travail peuvent compter sur l'Education Endowment Foundation (EEF). Cette organisation caritative – qui œuvre pour améliorer les résultats scolaires des élèves les plus pauvres dans les écoles anglaises – promeut l'utilisation de l'IA dans les lycées.

L'EEF lance un nouveau projet de recherche pour générer des plans de cours, des matériaux pédagogiques, ainsi que des sujets d'examen avec leurs réponses avec l'intelligence artificielle.

Les étudiants français ont aussi adopté ChatGPT

ChatGPT s'est considérablement inscrit dans les habitudes des étudiants en France. Sept étudiants français sur dix utilisent le chabot d'intelligence artificielle d' comme aide aux devoirs. Précisons que cette proportion provient d'une enquête – réalisée d'avril à mai 2023 – du site d'apprentissage de l'anglais ISpeakSpokeSpoken.

Les chiffres datent un peu, mais on imagine facilement qu'ils ont dû augmenter au cours de ces derniers mois. De ce fait, il est possible d'affirmer que plus de la moitié des étudiants ont également adopté ChatGPT en France.

D'autre part, les élèves français sollicitent beaucoup l'intelligence artificielle. En revanche, on ne peut pas en dire autant des établissements scolaires et du corps enseignant. Ils ne semblent pas encore avoir pris la mesure de la technologie. De ce fait, ils ne peuvent pas offrir un encadrement approprié à son utilisation.

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