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L’Europe crée une base de données biométriques de tous les citoyens

L'Europe a décidé de développer une immense base de données regroupant les informations biométriques de tous les citoyens. L'objectif ? Lutter contre le terrorisme en empêchant toute tentative de fraude d'identité.

En Europe, comme partout dans le monde, la menace terroriste grandit de jour en jour. Afin de faire face à ce fléau des temps modernes, l'Union européenne a décidé de simplifier la communication et la collaboration entre ses différents systèmes d'information dédiés à la sécurité, à la migration et à la gestion des frontières.

Pour y parvenir, le 16 avril 2019, le Parlement européen vient de voter en faveur du développement d'un Common Identity Repository : une immense base de données regroupant des informations biométriques sur les citoyens de tous les pays membres de l'UE.

Ce répertoire rassemblera des données en provenance de l‘espace Schengen, d'Eurodac, du système d'information sur les visas (VIS). Elle comprendra aussi les informations issues de trois nouveaux systèmes : le système européen de casier judiciaire des ressortissants de pays tiers (ECRIS-TCN), le système d'entrée et de sortie (EES), et le système européen d'information et d'autorisation de voyage (ETIAS).

L'Europe veut créer un portail de recherche pour détecter immédiatement la fraude d'identité

Grâce à ces différents systèmes, l'UE souhaite mettre en place un portail de recherche qui permettra aux gardes-frontières et à la police de recherche toutes les informations sur un citoyen depuis une interface unifiée. Les données biographiques seront croisées avec les données biométriques telles que les empreintes digitales et les photos du visage, afin de pouvoir identifier plus facilement les criminels et détecter les tentatives de fraudes d'identité. Si un criminel tente d'usurper une identité, il sera immédiatement pris sur le fait et identifié.

Cette base de données biométriques européenne sera l'une des plus grandes au monde, derrière celles utilisées par le gouvernement chinois, le gouvernement américain et derrière le fameux système indien Aadhar.

Bien entendu, cette décision de l'Union européenne soulève des inquiétudes quant aux potentielles dérives. On peut notamment craindre une fuite de données désastreuse, ou encore une utilisation détournée des données afin de réguler le tourisme ou de proposer des campagnes de publicité ciblées. Cependant, le Conseil européen promet des  » garanties appropriées  » pour protéger la vie privée des citoyens, et rappelle que le GDPR sera évidemment respecté par cette base de données…

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