General Electrics dévoile aujourd’hui un logiciel Big Data permettant d’augmenter la productivité des machines et faciliter les réparations. Ce logiciel, présenté le mardi 13 juin dans le cadre d’une conférence à Berlin, est destiné aux centrales électriques, aux plateformes de forage et aux fermes éoliennes.
Hier, General Electrics annonçait que le CEO Jeffrey Immelt, en place depuis 2001, cèderait son poste le 1er août prochain à John Flannery, jusqu’à présent chef de la division santé, afin d’assurer la transition de la firme de sa place de géant industriel vers une entreprise high tech vendant de plus en plus de logiciels en parallèle de ses équipements lourds. En 16 ans, Immelt a contribué au développement de GE en améliorant ses turbines, ses moteurs de jet, ses fermes éoliennes, et son équipement médical à l’aide de capteurs permettant de collecter des données et d’une plateforme logicielle intitulée Predix pour analyser ces données.
General Electrics et les géants industriels se transforment peu à peu en entreprises high tech
La stratégie de General Electrics s’inscrit dans une tendance générale des différents producteurs industriels, qui créent des usines, des centrales énergétiques et des véhicules capables de mesurer leurs performances et de prendre conscience de leur environnement pour réduire les coûts et créer de nouvelles activités à partir des données collectées. Cette tendance est également suivie par Siemens AG, ABB Ltd et Schneider Electric, qui ont également équipé leurs machines de logiciels et d’équipements Big Data.
De même, les entreprises tech comme IBM, Google, Microsoft et Amazon.com utilisent également des logiciels Big Data pour leurs activités de fabrication et de logistiques. Par conséquent, les industriels et les entreprises tech sont désormais dans une forme de rivalité nouvelle.
General Electrics se tourne vers le Big Data pour rester compétitif
Aujourd’hui, General Electrics semble continuer son évolution dans le secteur des hautes technologies avec sa plateforme Big Data dédiée à l’optimisation des usines d’énergie. Ce logiciel est né d’un partenariat avec le danois Maersk Corp et le producteur d’énergie français Dalkia SA. Grâce à ses 20 000 employés qui travaillent sur des logiciels dans le domaine de l’énergie, de l’aviation, de la santé, du pétrole et du gaz, GE peut désormais proposer des modèles numériques de ses équipements, par exemple ses turbines éoliennes, pour permettre à ses clients de gérer leur flotte en fonction de la location, des performances et des conditions météorologiques.
Selon Bill Ruh, CEO de GE Digital, la division logiciel et internet industriel de la firme, la numérisation des opérations industrielles devrait représenter un marché de 200 milliards de dollars d’ici 2020. Face au déclin des prix des produits, les entreprises recherchent désormais l’efficience, et le Big Data semble être la clé pour atteindre cet objectif. Plus tard cette année, GE compte introduire une combinaison entre ses outils de monitoring logiciel, et le logiciel ServiceMax qu’il a acquis cette année. Le bras d’investissement de la firme, GE Ventures, lance une entreprise baptisée Avitas Systems afin de combiner la plateforme Prix avec les technologies du Big Data, d’intelligence artificielle et de robotique afin d’inspecter les machines dans les industries de forage, d’énergie et de transport.
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