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Intelligence artificielle : un nouvel algorithme détecte les mensonges les plus courants sur le climat

Une équipe de recherche australienne a mis au point un algorithme d'intelligence artificielle permettant de détecter les fausses informations sur le climat circulant sur le web.

Après près de cinq ans de développement, John Cook et ses collègues du Climate Change Communication Research Hub (Australie) viennent de dévoiler leur projet : un algorithme d'apprentissage automatique capable de détecter les fausses informations climatiques qui circulent sur le web.

Un algorithme digne d'un scénario de science-fiction : il « lit » les sites web et signale ceux qui contiennent des informations fausses ou trompeuses sur la science du climat et sur les solutions au changement climatique.

Détecter les « intox » sur le climat

Concrètement, l'équipe de recherche australienne a programmé l'intelligence artificielle pour détecter les fausses affirmations les plus courantes rencontrées sur Internet. Parmi lesquelles, le réchauffement de la planète n'a pas lieu ; les effets du changement climatique ne sont pas dangereux pour l'homme ; la science du climat n'est pas fiable ; ou encore les gaz à effet de serre d'origine humaine ne sont pas à l'origine du changement climatique.

« Ce que nous visons, c'est le Saint Graal de la vérification des faits, qui est la capacité de détecter et de démystifier les fausses informations en temps réel » a expliqué M. Cook. « Idéalement, nous aimerions que les plateformes de médias sociaux utilisent notre algorithme pour détecter les fausses informations en temps réel. »

Grâce à leur algorithme d'apprentissage, Cook et ses collègues ont pu étudier le phénomène du scepticisme climatique à une échelle jusqu'alors impossible : l'équipe de recherche a étudié plus de 250 000 documents publiés en ligne entre 1998 et 2020.

Un algorithme d'intelligence artificielle obsolète avant l'heure ?

A ce stade, toutefois, ces algorithmes peuvent sembler inutiles dans la lutte contre la désinformation. Car, le dérèglement climatique devient de plus en plus concret : les feux de forêt d'une intensité sans précédent, les vagues de chaleur et de froid effrayantes et les saisons d'ouragans dévastateurs se multiplient.

« C'est la toute première fois que nous voyons une majorité d'Américains dire que le climat met le peuple américain en danger », a ainsi déclaré John Kotcher, professeur au Center for Climate Change Communication de George Mason.

Dans un sondage réalisé en septembre, Kotcher et ses collègues ont indiqué que 55 % des Américains pensent que le changement climatique nuit au peuple américain. Un peu plus de la moitié (52 %) des personnes interrogées ont même déclaré avoir personnellement ressenti les impacts du changement climatique.

Il n'y a pas si longtemps, de nombreux Américains considéraient encore le réchauffement climatique comme une menace lointaine qui ne toucherait que les pingouins et les ours polaires, mais pas les citoyens de leur pays.

Désormais, la plupart d'entre eux s'inquiètent des risques environnementaux, parmi lesquels les pénuries d'eau (64 %), les sécheresses (68 %), la pollution atmosphérique (76 %), et les chaleurs extrêmes (76 %).

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1 commentaires

1 commentaire

  1. Déjà, au début du millénaire Claude Allègre, ancien ministre sous Mitterrand et scientifique réputé affichait allègrement son climatoscepticisme et je crains que ceux qui le croyaient (et sont encore vivant) ne nient l’efficacité de l’Intelligence Artificielle qui ne cesse de progresser. Quand ce comportement est celui de citoyen de base, genre Platlste, c’est déjà ennuyeux parce qu’il ne se gênent pas pour aggraver les choses ; c’est plus ennuyeux quand il s’agit de gros consommateurs qui n’en tiennent pas compte pour des raisons financières, ils crèveront sur un tas d’or « Après moi le déluge ! ».
    On ne peut que souhaiter qu’un des phénomènes de la perturbation du climat en élimine quelques uns. ♫

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