Les IPTV sont soumis à plusieurs réglementations fiscales. Pourtant, ce n’est pas le cas en Suède. Des hackers ont alors profité de la situation. Mais ils vont payer les frais de leur erreur. Un oubli monumental, qui pourra conduire à des sanctions considérables.
Le bras de fer entre les ayant droits, et des IPTV illégaux continuent sur internet. Toutefois, le vol de contenu n’est pas la seule infraction de ces derniers. En effet, certains hackers oublient de déclarer leur TVA, et même leurs revenus dans certaines situations. En tout, 80 plateformes sont ciblées par les autorités suédoises. Et elles vont payer des millions d’euros au trésor public. Une erreur évitable, surtout si on veut rester en toute légalité.
Les nouvelles cibles du Skatteverket
Les IPTV illégaux sont devenus une habitude en Suède. L’activité est si florissante que plusieurs hackers se sont lancés sur cette voie. Cependant, le trésor public suédois ou Skatteverket a décidé de régulariser ce secteur.
« Entre 2021 et 2023, l’Agence suédoise des impôts a mené des enquêtes à l’encontre de ceux qui vendent des services IPTV illégaux aux consommateurs. Pour identifier les vendeurs, l’agence a effectué des achats tests et a également recherché des vendeurs sur internet. Cela a permis de cerner environ 200 détaillants, dont 97 ont été sélectionnés pour une investigation approfondie » extrait du rapport de Skatteverket.
Cette institution a mené une enquête avec des spécialistes en piratage informatique. 200 plateformes ont été suspectées. 97 ont subi une surveillance poussée. En quelques semaines, 80 plateformes ont été retenues. Et le résultat de l’enquête était très inquiétant. 73 n’ont pas déclaré leur TVA depuis 2021.
3,2 millions d’euros, une somme colossale
Après les investigations, le trésor public suédois a sorti un rapport. En résumé, les hackers doivent payer 3,2 millions d’euros pour leurs activités illégales. À noter que cette approche pourra freiner l’expansion des IPTV illégaux en Suède. Et ce n’est que le début. La Skatteverket a déclaré qu’elle est actuellement sur 17 enquêtes de la même catégorie. Les coupables risqueraient jusqu’à 30 ans de prison. Toutefois, il existe plusieurs variables pour définir leurs sanctions.
La cryptomonnaie n’est plus une solution
Les hackers ont toujours utilisé la cryptomonnaie. En effet ces « argents virtuels » ne sont pas imposables. Il faut les transformer en euros, ou en d’autres devises pour appliquer la TVA. Les pirates derrière les IPTV illégaux emploient alors ces crypto pour esquiver les impôts. Cependant, cette stratégie est arrivée à son terme. Le trésor public suédois a su suivre les transactions pour remonter jusqu’au vendeur.
Cette surveillance des cryptomonnaies sera aussi de plus en plus stricte en France. La Loi des Finances 2024 va permettre l’imposition de ces argents virtuels. La taxe s’applique avant même que les cryptos soient convertis en monnaies fiat.
Cependant, cette nouvelle loi sera difficile à mettre en place. Selon les analystes financiers, les calculs vont prendre un temps considérable, en tenant compte de la variation du cours des cryptomonnaies. Il existe aussi d’autres variables, comme la TVA, et les plus-values.
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