Oracle et Microsoft SQL Server sont les deux principaux systèmes de gestion de bases de données relationnelles. Ces deux systèmes présentent plusieurs différences majeures, susceptibles d’influencer le choix des entreprises. Découvrez quelles sont ces différences.
Il existe de nombreux systèmes de gestion de base de données relationnelle (RDBMS) de serveur SQL. Parmi les plus connues, on compte notamment Microsoft Access, Sybase, et MySQL. Les deux plus populaires et utilisées sont Oracle et Microsoft SQL Server. Il existe de nombreuses similitudes mais aussi des différences essentielles entre les deux plateformes. Ces différences concernent notamment les langages de commande, la prise en charge du contrôle de transactions et l’organisation des objets de bases de données.
Les principales différences entre Oracle et Microsoft SQL Server
Langage de commande
La principale différence entre ces deux RDBMS provient du langage qu’ils utilisent. Les deux systèmes reposent sur une version du Structured Query Language (SQL). Cependant, MS SQL Server utilise le Transact SQL, ou T-SQL, une extension de SQL originellement développée par Sybase et utilisée par Microsoft. Oracle, de son côté, utilise PL/SQL, ou Procedural Language/SQL.
Ces deux langages sont des déclinaisons de SQL, et chacun a une syntaxe et une capacité différente. La principale différence entre les deux est la façon dont ils prennent en charge des variables et des fonctions natives. Au sein d’Oracle, PL/SQL peut aussi grouper des procédures sous forme de packages, ce qui ne peut pas être fait dans MS SQL Server. En somme, PL/SQL et plus complexe et potentiellement plus puissant, tandis que T-SQL est plus simple et facile d’utilisation.
Contrôle de transaction
Une autre différence majeure entre Oracle et MS SQL Server est le contrôle de transaction. Une transaction se rapporte à un groupe d’opérations ou de tâches à traiter comme une unité individuelle. Par exemple, une collection de requêtes SQL modifiant les enregistrements qui doivent tous être mis à jour simultanément dans un Serveur SQL.
Par défaut, MS SQL Server exécute chaque commande/tâche individuellement. Il sera difficile ou impossible de revenir en arrière en cas d’erreurs. La commande « BEGIN TRANSACTION » lance le début d’une transaction. L’affirmation « COMMIT » permet d’écrire les données modifiées sur le disque et de mettre fin à la transaction. Dans le cadre d’une transaction, la commande « ROLLBACK » permet d’annuler tous les changements effectués au sein d’un bloc de transaction, et offre une protection contre la corruption de données. Après une commande « COMMIT », il n’est pas possible de revenir en arrière.
Avec Oracle, chaque nouvelle connexion à une base de données correspond à une nouvelle transaction. En effet, les changements liés aux requêtes et aux commandes se déroulent uniquement en mémoire. Rien n’est confirmé jusqu’à ce qu’une commande « COMMIT » soit validée. La seule exception concerne les commandes DDL : elles s’exécutent immédiatement. Après une commande « COMMIT », la commande suivante initie une nouvelle transaction, et le processus commence à nouveau. La flexibilité et le contrôle des erreurs s’en trouvent accrus.
L’organisation des objets de base de données
La dernière différence est la façon dont les RDMBS organisent les objets de bases de données dans le serveur SQL. Le MS SQL Server organise tous les objets tels que des tableaux, les vues et les procédures en fonction des noms de bases de données. Les utilisateurs se voient assigner un identifiant permettant l’accès à une base de données spécifique et à ses objets. De même, chaque base de données a un fichier disque privé, non partagé sur le serveur.
Sur Oracle, Les schémas regroupent tous les objets de base de données. Ces derniers sont partagés parmi les schémas et les utilisateurs. Même si tout est partagé, les administrateurs mettent en place un système de permission afin de régir les accès aux données.
En conclusion, Oracle et SQL Server sont deux puissantes options RDBMS pour un serveur SQL. Même si certaines différences les distinguent, ces deux solutions peuvent être utilisées de façon équivalente. Aucune ne surpasse l’autre, mais chacune peut être plus favorable selon la situation.
MAJ 07/19 : Pour les clients de Microsoft et de Google, un nouveau service va leur facilité la tâche quant à la gestion des serveurs SQL. En 2020, Google Cloud SQL sera compatible avec Microsoft SQL Server. Ainsi, les possesseurs de ces bases pourront les migrer plus facilement dans le Cloud de Google, sans forcément passer par Azure. GCP prend déjà en charge le RDBMS via des machines virtuelles. Avec la mise à jour, les manipulations de fichiers seront normalement facilités. Les utilisateurs pourront notamment y associer BigQuery pour lancer des analyses et développer des algorithmes de machine learning.
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