Selon le département de police de Dallas, 8 téraoctets de données auraient été effacés accidentellement de leur serveur. Cette perte met en danger de nombreuses affaires judiciaires qui s’appuyaient sur les données comme preuves.
Une migration de routine qui a mal tourné
Selon le DPD, les données ont été perdues lors d’une migration de routine au début du mois avril dernier. L’opérateur informatique de la ville chargé de gérer le processus n’aurait pas suivi les procédures appropriées et établies. Cela a entraîné la suppression des données. Initialement, 22 téraoctets de données ont été perdus, mais 14 téraoctets ont pu être récupérés. Les 8 autres téraoctets sont considérés comme « irrécupérables ». Le bureau du procureur a déclaré qu’il n’avait entendu parler de l’incident que le 6 août, après s’être interrogé sur les raisons pour lesquelles des dossiers en attente manquaient.
Les fichiers perdus comprenaient des images, des vidéos, des fichiers audio, des notes et autres éléments collectés par le personnel de la DPD dans le cadre de leurs missions quotidiennes. La perte de ces fichiers met actuellement en péril de nombreuses affaires judiciaires. Selon John Creuzot, procureur de Dallas, le nombre et l’identification des cas spécifiques touchés par l’incident sont actuellement inconnus. La police n’a pas prévenu le bureau du procureur plus tôt pour la simple et bonne raison qu’elle prenait selon ses dires, le temps d’évaluer pleinement l’étendue du problème. La police a également essayé de récupérer les données.
Une demande d’enquête lancée
Eric Johnson, le Maire de la ville, a demandé une enquête sur l’incident. Dans un communiqué, il déclare que les habitants de Dallas méritent des réponses sur ce qui s’est passé. Pourquoi le personnel de la ville a-t-il gardé le silence pendant des mois ? Qu’est-ce qui peut être fait pour résoudre ces problèmes critiques qui affectent la sécurité publique ? Le bureau du procureur se penche encore sur ces questions. L’équipe est en train d’évaluer les dommages. Mais pour le moment, il est trop tôt pour estimer combien de dossiers sont touchés et quel en sera l’impact sur chaque affaire.
Mais les conséquences se répercutent déjà sur les affaires judiciaires. L’Associated Press cite l’exemple de Jonathan Pitts, un homme au Texas qui était censé être jugé pour meurtre cette semaine. Il a été libéré sous caution faute de preuve. Les autorités craignent en effet que des preuves pertinentes pouvant l’inculquer fassent partie des données supprimées. Pitts, qui est accusé d’avoir tué un homme par balle en 2019, sera libéré le temps que les procureurs travaillent avec le service de police pour déterminer si des données liées à son cas ont été perdues.
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