Le projet Baltimore Open Air, lancé par les étudiants de l’université Johns Hopkins, vise à résoudre les problèmes climatiques, et notamment celui du réchauffement climatique. Le Big Data pourrait être la solution face à ces problèmes d’importance mondiale.
Le projet Baltimore Open Air a été imaginé par l’étudiante Anna Scott, après voir participé à une manifestation en 2015, peu après le meurtre de Freddie Gray par la police de Baltimore. Au cours de cette manifestation, une jeune femme prit la parole pour déclarer que tous les participants au mouvement pouvaient faire quelque chose pour faire de cette ville un endroit meilleur. C’est alors que Anna Scott, étudiante au département des sciences planétaires de la Krieger School of Arts and Science de l’Université John Hopkins songea à utiliser ses connaissances en climatologie au service de Baltimore.
Réchauffement climatique : le projet Baltimore Open Air vise à déployer un réseau de capteurs Big Data
Son projet vise à installer des capteurs de forme cubique dans toute la ville pour collecter des données et mesurer l’effet des espaces verts sur la chaleur de Baltimore. Selon l’Environmental Protection Agency, Baltimore a la pire qualité d’air de l’Eastern Seabord. Les habitants sont exposés à des risques de santé. Pour mener son projet à bien, Scott s’est associée à deux de ses amis étudiants à la Whiting Scholl of Engineering de la John Hopkins University, pour le design des capteurs.
Ensemble, les trois jeunes gens ont tenté de créer un réseau de capteurs low-cost capable de recevoir les données. Avec l’aide de la communauté, Scott et son équipe vont fabriquer les capteurs, puis les placeront dans les différents quartiers de Baltimore en partenariat avec l’Office of Sustainability. Les capteurs collecteront les données critiques au sujet des vagues de chaleur, de la température, de la pollution, et ces données seront transmises en temps réel vers les services cloud, prêtes à être analysées et utilisées par les chercheurs, les éducateurs, les groupes communautaires, et autres personnes intéressées. Les données seront aussi utilisées pour mesurer l’efficacité des efforts écologiques comme la plantation d’arbres, l’installation de toits blancs, et autres infrastructures.
Réchauffement climatique : les données environnementales peuvent permettre de comprendre et de lutter contre le phénomène
Selon Scott, il s’agit d’une façon nouvelle de penser aux données environnementales. Mené à bien, le projet pourrait notamment permettre d’améliorer la qualité de l’air et de réduire l’asthme. Grâce aux données, de nouvelles règles pourront être créées. En décembre dernier, l’équipe est parvenue à lever 40 000 dollars auprès de l’EPA dans le cadre du Smart City Air Challenge. Grâce à cet argent, Scott et ses camarades ont créé 300 capteurs. Une campagne de financement participatif a également permis de lever 2000 dollars.
Scott a acheté les matériaux pour développer 20 prototypes, qui ont ensuite été envoyés pour des tests. De nouveaux prototypes seront déployés dès cet été. Travailler avec la communauté et les ONG est la clé pour le succès de ce projet. Les habitants de la ville sont les plus concernés par les problèmes de chaleur urbaine liés à l’industrialisation. C’est pourquoi Scott, Azdoud et Kelley ont organisé deux ateliers DIY pour permettre aux membres de la communauté d’aider à fabriquer les capteurs.
D’après la jeune femme, il est grand temps de fournir aux citoyens, aux chercheurs et aux institutions gouvernementales les informations nécessaires pour prendre des décisions environnementales et sanitaires. Comme à Baltimore, le Big Data pourrait être la solution au problème du réchauffement climatique et aux autres problèmes de climat qui sévissent sur la planète.
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