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La police du Massachusetts utilise le robot Spot, l’ACLU s’indigne

La police du Masschussets utilise d'ores et déjà le robot quadrupède Spot de Boston Dynamics. L'ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) exige de connaître tous les détails de cette militarisation de la robotique…

En avril 2019, dans le cadre d'un événement dédié à la robotique organisé par TechCrunch à l'UC Berkeley, le président de Boston Dynamics, Marc Raibert, présentait plusieurs cas d'usage pour son robot quadrupède Spot.

Parmi les différents scénarios présentés, une vidéo présentait la police d'État du Massachusetts utilisant Spot pour ouvrir des portes pendant un exercice d'entraînement. Une manière de protéger les officiers humains pendant une intervention à risque.

Cependant, cette démonstration n'est pas du goût de tous. Plusieurs mois plus tard, la branche Massachusetts de l'ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) exige d'en savoir plus.

L'association souhaite « savoir de quelle façon les autorités utilisent ou envisagent d'utiliser la robotique ». Selon elle, il existe de nombreuses zones d'ombre sur la manière dont ces systèmes robotiques sont actuellement déployés dans le Massachusetts.

L'ACLU exige une transparence totale de la police et du gouvernement sur l'usage de Spot le robot

https://www.youtube.com/watch?v=ZyTxLjnrzao

Elle réclame davantage de transparence de la part des agences gouvernementales, « qui se doivent d'être claires à l'égard du public sur la façon dont elles comptent tester et déployer ces nouvelles technologies ».

L'ACLU estime aussi que des régulations sont nécessaires pour protéger les libertés et les droits civiques à l'ère de l'intelligence artificielle. Elle invite les dirigeants à coopérer avec elle pour trouver et implémenter des solutions permettant « d'assurer que la loi évolue au rythme de la technologie »…

De son côté, le Vice President de Boston Dynamics, Michael Perry, affirme avoir mis en place des consignes strictes sur la façon dont ces robots peuvent être utilisés par les autorités. La firme déclare être en mesure de choisir ses partenaires et de s'assurer qu'ils partagent sa vision sur la robotique.

Par exemple, il n'est pas question « d'utiliser les robots d'une manière qui risquerait de blesser physiquement ou d'intimider les personnes ». Il s'agit aussi d'avoir « des attentes réalistes quant à ce dont un robot est capable ou non »

La crainte de l'ACLU est que la police laisse les robots disposer d'une certaine autonomie dans le maintien de l'ordre. Ceci reviendrait en effet à laisser l'intelligence artificielle juger elle-même les criminels…

Pour cette raison, l'ACLU réclame « les documents, emails, discussions, et références à la militarisation des robots ». Michael Perry estime que ces inquiétudes sont justifiées, mais tient à souligner que « Spot ne présente pas réellement de différence avec les technologies déjà existantes utilisées par les secours »…

Et vous, êtes-vous pour ou contre l'utilisation de la robotique et de l'intelligence artificielle par les forces de l'ordre ?

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