Face à la menace grandissante des deepfakes politiques, une arme redoutable pour la désinformation, TrueMedia se positionne en fer de lance de la lutte. Emmenée par Oren Etzioni, une sommité en intelligence artificielle, cette organisation pionnière mise sur une infrastructure de détection haute performance pour préserver l’intégrité des prochaines élections.
Dans le paysage politique actuel, une nouvelle menace émerge : les deepfakes, ces vidéos ou images trompeuses créées grâce à l’intelligence artificielle. Oren Etzioni, éminent expert en IA et fondateur de TrueMedia, tire la sonnette d’alarme. Son organisation est en première ligne pour contrer cette vague de désinformation numérique qui pourrait perturber les élections à venir.
Une prévalence sous-estimée
Si peu de deepfakes de grande ampleur ont jusqu’ici été médiatisés, Etzioni affirme que leur prolifération est bien réelle, quoique discrète. « Nous constatons des essais, des ballons d’essai, des préparatifs », souligne-t-il, évoquant des signes avant-coureurs d’une production accrue en vue des prochains scrutins.
Face à cette menace, TrueMedia a mis en place une infrastructure de pointe. L’organisation exploite un réseau d’algorithmes open-source spécialisés dans la détection des deepfakes. En parallèle, elle collabore avec des startups comme Reality Defender et Sensity, croisant les analyses pour gagner en précision.
« Il n’existe pas de solution miracle, ni un seul modèle capable de tout détecter », explique Etzioni. « Un effort communautaire s’impose pour endiguer ce tsunami de désinformation naissant. »
Des performances très prometteuses
La stratégie de TrueMedia semble payante. En faisant tourner un ensemble de classifieurs d’IA, dont certains intégrant des modèles génératifs, l’organisation atteint un taux de réussite supérieur à 90% dans l’identification des deepfakes.
Bien que réticente à divulguer pour l’heure ses données d’entraînement et codes sources, par prudence face aux créateurs malveillants, TrueMedia envisage une ouverture progressive. « Nous finirons par partager davantage d’informations, mais il faut d’abord établir un cadre approprié », assure son fondateur.
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