Le mystère du code ADN commence à se dévoiler. Grâce à DeepMind d’Alphabet, l’IA avance là où la science piétine depuis longtemps.
L’ADN est un puzzle complexe qui renferme les secrets de notre santé. Une simple lettre dans cette séquence peut parfois déterminer si nous sommes enclins à développer une maladie. Les scientifiques ont longtemps cherché à discerner les mutations génétiques bénéfiques des nuisibles, une tâche ardue jusqu’à présent.
Alphabet, une percée inattendue en génétique
Aujourd’hui, Alphabet, le géant derrière Google, surprend tout le monde. Par l’intermédiaire de DeepMind, sa filiale spécialisée en intelligence artificielle, un nouvel outil émerge. Nommé AlphaMissense, cet outil se révèle particulièrement doué pour lire l’ADN.
Jusqu’à présent, distinguer les bonnes des mauvaises mutations était un défi colossal. Or, cette innovation pourrait bouleverser notre compréhension, et par conséquent, le diagnostic et le traitement des maladies génétiques.
L’ADN, le miroir de notre unicité
Certes, nous sommes tous uniques. Que ce soit nos traits physiques ou nos susceptibilités à certaines maladies, tout provient de l’ADN. Ce code, d’une complexité ahurissante, cache des variations souvent minuscules. Par exemple, un A chez l’un, un G chez l’autre. Pourtant, ces petites différences peuvent bouleverser la production de protéines. Selon leur type, elles peuvent être sans conséquence ou, au contraire, menacer notre santé.
L’approche révolutionnaire de l’IA face aux mutations
Parmi toutes les mutations, celles dites faux sens sont particulièrement énigmatiques. Elles se caractérisent par un changement minime, une lettre, mais peuvent avoir des conséquences drastiques. Imaginez qu’une simple erreur typographique puisse altérer tout un roman. D’ailleurs, Joseph Marsh, un généticien reconnu, a mis en lumière cette complexité dans la prestigieuse revue Science.
Cependant, là où la recherche classique se heurte à un mur, AlphaMissense semble trouver une porte. Elle n’adopte pas une méthode conventionnelle. En effet, en étudiant la structure des protéines et leurs interactions avec l’ADN, elle est parvenue à analyser des millions de mutations. Et ce n’est pas tout. Elle a réussi à prédire les implications de 89% d’entre elles, un exploit en soi.
Mais, et c’est là où ça devient encore plus intéressant, cette IA ne se limite pas aux mutations connues. Elle a été mise au défi d’explorer les profondeurs inexplorées de l’ADN, de scruter des séquences encore inconnues. Dans le cadre de la recherche sur les maladies rares, cette compétence est d’une valeur inestimable. En outre, elle met à disposition une base de données contenant 216 millions de variantes, une ressource précieuse pour les chercheurs.
Néanmoins, tout n’est pas rose. Bien que Google vante les mérites d’AlphaMissense, certains, comme Joseph Marsh, prônent une approche plus mesurée. Il est impératif d’opérer une évaluation externe et indépendante. Après tout, une machine, aussi sophistiquée soit-elle, doit toujours être approuvée par l’expertise humaine.
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